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On lui refuse l'accès à une piscine, une handicapée reçoit 4000 $ de dédommagement

Parce qu’elle portait un maillot de bain trop ample, on lui a refusé l’accès à une piscine. Une jeune femme handicapée a obtenu récemment un dédommagement de 4000 $ après avoir porté plainte contre l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.

L’affaire remonte à 2011. La jeune femme souffrant depuis sa naissance d’un œdème lymphatique s’est présentée à la piscine Sophie-Barat portant un maillot adapté. Alors que le haut est standard, le bas est constitué d’un pantalon en lycra pour protéger sa jambe gauche particulièrement enflée et la peau amincie très sensible à cet endroit.

Même si elle a affirmé qu’elle porte ce maillot depuis plusieurs années et qu’elle nageait avec sans problèmes dans d’autres piscines municipales et privées, les sauveteuses de Sophie-Barat lui ont interdit de se baigner sans vérifier ses affirmations.

La jeune femme a porté plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse pour discrimination fondée sur le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier le handicap dans l’accès à un lieu public et aux services qui y sont offerts.

Au terme d’une entente négociée, l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville a accepté de payer un dédommagement de 4000 $ à la plaignante et a modifié sa réglementation sur le port du maillot pour accommoder les personnes souffrant d’un handicap.

« Le nouveau règlement découle d’une prémisse de sécurité et est basé sur des recommandations de la société de sauvetage et des discussions avec différentes communautés culturelles », a expliqué Louis-Philippe Meunier, chargé de communication à l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville.

Le texte en vigueur dans les piscines de l’arrondissement depuis 2013 stipule que : « Le port du maillot de bain est obligatoire pour tous (incluant les bébés). Un maillot de bain conforme est exclusif à la baignade et il est fait d’un tissu qui n’est pas absorbant. Tout maillot de bain qui dépasse les épaules et les genoux doit alors être collé au corps. Les seules couches acceptées sont de type aquatique. »

Les sauveteuses avaient mis en avant que le pantalon trop ample pouvait être dangereux.

« Toute personne prétendant devoir bénéficier d’un accommodement est invitée à en discuter avec le responsable de l’installation aquatique, afin que tous puissent profiter d’une séance de baignade sécuritaire et salubre », a souligné M. Meunier.

Depuis deux ans, aucune plainte similaire n’a été enregistrée, assure-t-on à l’arrondissement.

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