Un cascadeur sur scène
Amine Esseghir - TC Media
On pourrait le présenter comme cascadeur, mais cela serait très réducteur. Enseignant de théâtre à l’université Concordia, à l’école nationale de théâtre et dans plusieurs cégeps, il préfère parler « de l’approche physique du travail d’acteur. »
« Je suis chorégraphe pour les combats, explique-t-il. Je donne aux comédiens les outils pour simuler des confrontations et permettre aux acteurs de travailler en toute sécurité. »
C’est en milieu de carrière que M. Gagnon s’est retrouvé à pratiquer son métier autrement.
« On m’avait demandé de régler des combats et de faire des chorégraphies, raconte-t-il. J’ai voulu en savoir plus et comme je pratiquais moi-même des arts martiaux et l’escrime, je m’y suis mis j’ai trouvé de plus en plus d’intérêt. »
Pour lui, il ne s’agit pas de simuler la confrontation ou la lutte.
« Le geste représente l’émotion et l’exultation du personnage, observe-t-il. Dans tous mes cours de jeu, je reviens toujours à l’immobilité, l’arrêt dans le corps. L’acteur doit savoir être dans la détente et savoir comment ne pas utiliser de fausses tensions. »
On peut voir le travail de chorégraphie de combat de Jean-François Gagnon dans Harry le roi : les célèbres victoires d’Henry V, une adaptation combinant quatre pièces de Shakespeare, écrite et mise en scène par Paul Hopkins, directeur artistique du Théâtre Répercussion. Le spectacle, gratuit, se déroule dans les parcs de Montréal et de Québec cet été.
Tournée de la pièce à Montréal : Le 24 juillet, à Pine Beach Park, Dorval. 25 et 26 juillet, 2 et 3 août, à parc Westmount. 27 juillet, à parc Centennial, Baconsfield. 30 juillet, à parc Pierre-Eliott-Trudeau, Côte Saint-Luc. Toutes les représentations ont lieu à 19 h.
