Des trottoirs qui tardent à venir

Il existe une zone de Cartierville où les piétons partagent la route avec les automobiles et les bus. Il n’y a pas de trottoir sur un tronçon du boulevard Gouin situé entre deux pâtés de maison importants et qui longe le collège Sainte-Marceline.

Ceux qui se déplacent à pied dans la zone sont tenus de faire particulièrement attention aux nombreux véhicules qui empruntent le boulevard aux heures de pointe.

Si en été, le bas côté aux allures bucoliques peut servir aux déplacements pédestres, en hiver, il n’y a pas d’autres choix que de marcher sur la chaussée.

En mars 2013, Harout Chitilian, conseiller de Bordeaux-Cartierville avait piqué une colère en plein conseil d’arrondissement.

« Cela n’a aucun sens dans une ville qui se veut du 21e siècle, dans un quartier résidentiel, que les gens circulent encore sur l’accotement de la rue », avait-il protesté. Il a relevé que la demande de construction d’un trottoir dans le secteur du boulevard Gouin avait été formulée trois années consécutives, sans succès.

Paliers de gouvernement

Les raisons de tels retards : les différents paliers de gouvernement impliqués. « La gestion du domaine public est à deux niveaux, voire trois dans certains cas », avait observé M. Chitilian, lors de l’assemblée publique annuelle du Comité de circulation de Cartierville (CCC), le 17 juin, à la résidence pour aînés Rosalie-Cadron.

Le même constat est observé au niveau administratif. « On aimerait bien que cela se fasse, mais il faut prévoir cela plutôt à moyen terme », annonce prudent Gilles Côté, directeur du développement du territoire. C’est-à-dire dans un délai de trois à cinq ans.

« Les rues Laurentien, Grenet et les boulevards Henri-Bourassa et Gouin, sont des voies artérielles. Présenter un dossier et travailler sur des projets est de longue haleine, parfois l’Agence métropolitaine de transport est aussi concernée. Cela rend les changements plus compliqués. Ce n’est pas une excuse, mais on a toujours à cœur ces problèmes », avait précisé M. Chitilian lors de l’assemblée du CCC.

Est-ce à dire que la situation sera encore plus complexe dans un avenir proche? La réforme du financement des arrondissements, annoncée au début du mois, a augmenté le taux des voies de circulation artérielles, celles dont la Ville-centre est responsable, de 24% à 52% du réseau routier montréalais. Plus de routes, signifie sans aucun doute plus de problèmes et de priorités à gérer.

Réfection de la chaussée et des trottoirs cet été à Ahuntsic-Cartierville

-Avenue Laure-Conan, entre les rues James-Morrice et Pasteur

-Rue Dudemaine entre les rues Lavigne et Dépatie

-Rue Parthenais Sud entre les rues Fleury et Prieur

-Rue Parthenais Nord entre les rues Fleury et Prieur

-Rue Mazurette entre le boulevard de l’Acadie et la rue Charles-De La Tour

-Rues Birnam et Port-Royal entre le boulevard de l’Acadie et la rue Sauvé

-Rue Sauvé entre les rues D’Iberville et Sackville

-Avenue De Poutrincourt entre les rues Viel et De Salaberry

-Boulevard Gouin Est entre la rue Saint-Hubert et l’avenue Péloquin

-Rue Fleury Ouest entre la rue Meunier et l’avenue Meilleur