La Galère… à Ahuntsic!
La Galère est tournée au manoir MacDougall, maison imposante située dans le parc du-Bois-de-Saraguay dans Ahuntsic. C’est là que se déroule environ la moitié des scènes de l’émission puisque c’est le lieu même de la galère menée par Stéphanie, Claude Mimi et Isabelle, sympathiques protagonistes de la série. Renée-Claude Brazeau sur le manoir: « On cherchait une maison depuis un bon moment déjà et c’était l’enfer. Il nous fallait un endroit où, bien sûr, on pouvait tourner, donc assez grand pour tout le matériel nécessaire à une grosse production comme La Galère, mais on ne trouvait pas », raconte-t-elle, avec le ton animé qu’on lui connait. « Lorsqu’on a trouvé le manoir MacDougall, ç’a été un vrai coup de foudre pour nous. C’était parfait », se souvient-elle.
« Je l’imaginais franchement comme ça, le manoir correspondait à l’esprit que je voulais donner à ce lieu qui est maintenant l’emblème, si tu veux, de l’émission. C’est pour ça que lorsque je l’ai vue, j’ai su que c’était celui qui convenait », ajoute l’auteure avec enthousiasme.
Renée-Claude accélère le débit lorsque nous abordons la cinquième saison de sa série: « La rediffusion du dernier épisode de la saison quatre, m’a rendu vraiment fébrile! En plus qu’il reste encore à faire du travail sur les épisodes: je pense qu’on va livrer le dernier épisode la veille de sa diffusion », dit-elle nerveusement. À chaque émission, l’auteure confie être sur les nerfs: « Ah oui, je suis sur l’adrénaline et c’est sûr que je ne m’endors pas avant deux heures du matin! C’est comme ça tous les lundis soirs! »
Cette nervosité est également caractéristique des séances d’écriture de l’auteure, à la fois bouillante et insécure. « Quand je finis d’écrire un épisode, je me demande toujours si c’est trop niaiseux, si c’est trop dramatique. J’ai vraiment la phobie d’être plate, c’est donc avec ça en tête que je construis mes épisodes », dit-elle. Questionnée sur les thèmes de plus en plus lourds abordés dans l’émission l’auteure répond rapidement, presque agacée: « oui je sais, ça m’énerve ça! Des fois j’écris des scènes super drôles, un peu nounounes même, mais souvent, elles sont coupées au montage », explique l’auteure. « Les réalisateurs ont beau m’expliquer qu’il faut privilégier les scènes qui aident à mieux développer l’histoire, mais ça m’énerve », tranche-t-elle avec tout de même un brin d’humour et d’autodérision. D’ailleurs l’humour fait toujours autant partie de son écriture, même si elle concède que le ton de La Galère frôlait l’hystérie dans la première saison.
Une série autobiographique?
Au final on peut dire que Renée-Claude Brazeau ne prête pas que sa plume au projet La Galère, les cinq personnages de l’émission vivent également en elle. Elle confie: « c’est une série à clé, mais à terme, tu peux trouver des parcelles de moi à gauche et à droite dans l’émission. » D’ailleurs l’auteure ne s’en cache pas: la personnalité désorganisée de Stéphanie (interprété par Hélène Florent), est celle qui lui correspond le plus, « même si dans l’ensemble les personnages sont comme moi, mais à différents degrés, dit-elle. C’est pourquoi le débit des dialogues est très rapide, poursuit-elle, et également la raison pour laquelle il y a peu de chicanes dans la série – ou s’il y en a, elles sont réglées rapidement –, et c’est aussi pourquoi les personnages masculins gravitent toujours autour des filles: je suis comme ça dans ma vie », a-t-elle conclu.
Renée-Claude Brazeau répond aux questions des auditeurs de La galère lors de la diffusion via la page Facebook de l’émission.

