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Résolutions 2021: voici les clés pour changer d’emploi

Photo: kzenon/123RF

Changer d’emploi en 2021 est un rêve que caressent certaines personnes pour plusieurs raisons. Quels peuvent en être les motifs? La Covid-19 en est-elle pour quelque chose? Comment peut-on s’y prendre pour éviter des déceptions?

Il convient d’abord de noter que le gouvernement du Québec a mis en place le Programme d’aide à la relance par l’augmentation de la formation (PARAF) afin d’aider à trouver un emploi ou retourner sur le marché du travail après une perte d’emploi.

En vigueur depuis le 30 novembre, le programme donne le droit aux prestataires de suivre une formation professionnelle, tout en percevant une allocation d’au moins 500 $ par semaine. Démontrant la souplesse du programme, le site du gouvernement précise qu’un mécanicien qui a perdu, par exemple, son emploi, pourra occuper un emploi dans le domaine de la santé, après la formation.

Être prestataire de l’assurance-emploi ou recevoir des prestations de relance économique, être prestataire d’une aide financière de dernier recours ou participer au volet Développement des compétences du Programme objectif emploi du gouvernement du Québec… sont quelques-unes des conditions à remplir pour bénéficier du PARAF.

Raisons pour changer d’emploi

En dehors de ce programme, que dire de ceux qui veulent changer d’emploi? Ève Cyr, directrice générale du Carrefour jeunesse-emploi Hochelaga-Maisonneuve, constate que ce phénomène prend de l’ampleur ces derniers temps.

«La clientèle qui vient, c’est surtout pour la transformation de carrière. C’est quelque chose que l’on voit chez les 18-35 ans. À l’heure actuelle, il y a beaucoup de gens qui nous demandent une réorientation de carrière, soit par de l’orientation ou simplement par un changement. C’est vraiment la dynamique de cette année», remarque-t-elle.

Mme Cyr explique la démarche de ces personnes par le fait qu’elles ne sont plus à l’aise dans ce qu’elles font, ou que «leur milieu» n’est plus accessible, ne correspond plus ou est trop dangereux. Elle constate que le marché de l’emploi se transforme avec la fermeture définitive ou temporaire de certains secteurs d’activité.

«Le fait que tout s’est arrêté d’un coup et qu’on ne peut pas savoir quand le marché du travail va redevenir accessible pour ces gens-là, offre souvent l’occasion ou jamais de faire un mouvement. Ce mouvement est peut-être souhaité depuis plus longtemps et ne se faisait pas», explique-t-elle.

Selon elle, la pause dans les secteurs d’activité est suffisamment longue pour que les gens se demandent s’il ne faut pas qu’ils se repositionnent sur leur futur. «Le marché par son choc Covid a permis ces réflexions-là.»

Se faire conseiller

Tatiana Drouin, intervenante socio professionnelle au Carrefour Jeunesse Emploi de Mercier, estime que l’insatisfaction au niveau des conditions de travail, la suppression des postes et le harcèlement peuvent pousser quelqu’un à vouloir changer d’emploi.

«Si on est malheureux en emploi, c’est une bonne chose de changer, conseille-t-elle. Pour moi, le travail ne consiste pas juste à ramener de l’argent à la maison, c’est vraiment une façon de s’épanouir, de se sentir utile, de se valoriser.»

Afin de ne pas tomber dans l’insécurité financière, Mme Drouin recommande de trouver un autre emploi avant de démissionner. «Vu qu’il y a moins d’urgence, le fait d’être en emploi et de rechercher un autre en même temps, a pour avantage de choisir vraiment un emploi convenable», croit-elle savoir.

Comme elle, Mme Cyr suggère fortement de se faire accompagner dans sa démarche.

«Le plus grand conseil que j’ai à donner à la base, c’est de ne pas hésiter à aller chercher de l’accompagnement là-dedans pour être justement en mesure de mieux évaluer. Oui, il y a des opportunités qui se ferment avec la Covid, mais il y a des opportunités qui s’ouvrent aussi», admet-elle.

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