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Farouche opposition à un REM aérien

Daniel Chartier du CEM-E dit que la présence du REM surtout avec, par exemple, une station aérienne à Honoré- Beaugrand n'arrangerait rien Photo: Frédéric Hountondji/Métro Média

Le Collectif en Environnement Mercier-Est (CEM-E) réitère sa farouche opposition à un Réseau express métropolitain (REM) aérien appuyant ainsi la déclaration faite le 1er février par l’arrondissement à ce sujet.

L’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM) demandait, entre autres, au gouvernement du Québec et à son mandataire la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra d’étudier des scénarios d’implantation desservant le centre de Mercier-Est en souterrain et en tranchée pour sa branche est. Il suggère aussi des tracés alternatifs notamment par l’emprise ferroviaire Souligny.

«Le CEM-E apprécie cette volonté de faire modifier significativement le projet imposé par CDPQ-Infra et le Gouvernement du Québec», soutient Daniel Chartier, vice-président du collectif.

Ce dernier martèle ne pas vouloir d’un REM aérien ni sur la rue Sherbrooke, ni sur Souligny ni ailleurs dans le quartier. Il répète qu’avec le tracé conçu par la CDPQ Infra, des trains passeraient à côté des façades des résidences sur Sherbrooke et que leurs passages à répétition feraient perdre aussi de l’argent aux commerçants. Il prévoit dans ces conditions, «une catastrophe» pour les commerces et l’enlaidissement de l’artère.

«La présence du REM, surtout avec une station aérienne à Honoré-Beaugrand et l’autre à Contrecœur ou  à Georges V,  n’apportera pas plus au quartier. Ça va juste dégrader la qualité de vie le long de Sherbrooke», déplore M. Chartier en entrevue à Métro.

Traitements différents

Le collectif est d’avis qu’il faut un transport structurant pour l’Est de l’Île, mais déplore que les résidents de son secteur soient traités différemment dans le projet par rapport à ceux de Rosemont–La Petite-Patrie, de Saint-Léonard et de Montréal-Nord qui auront un REM souterrain. Il souligne que ces secteurs auraient des densités comparables, même inférieures à celles de Mercier-Est.

«Pourquoi faudrait-il sacrifier Mercier-Est au profit de Montréal-Est, de Pointe-aux-trembles? Ça n’a pas de bon sens! Quelque part, il faut qu’on ait droit à la même qualité de traitement que les gens de Rosemont, de Saint Léonard ou de Montréal-Nord», s’offusque M. Chartier

Nombre d’autobus en baisse

Les inquiétudes du CEM-E concernent également une hypothétique diminution du nombre d’autobus. Le collectif remarque que la partie nord de Mercier-Est est bien desservie en transport collectif et relève que la rue Sherbrooke reçoit un flot ininterrompu d’autobus. Il craint que cette desserte soit compromise avec l’arrivée du REM.

«Avec ce qu’ils nous proposent pour le REM, il va y avoir infiniment moins d’autobus. Il va y avoir un autobus aux 20 minutes ou à la dernière heure ou aux trois quarts d’heure.  Le nombre d’autobus va tomber radicalement autant sur Sherbrooke que sur Hochelaga. Tout va être fait pour que tout se rabatte sur le REM», exprime-t-il.

Le CEM-E souligne que sa position est largement partagée par les résidents et indique qu’il existe un groupe Facebook local à bit.ly/2LHQRhA qui leur permet de se prononcer sur le REM de l’Est.

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