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Démolitions dans Mercier-Est : ils martèlent leur opposition

Le courtier immobilier décrit un bungalow en très mauvais état qui serait vacant depuis deux ans. Photo: Frédéric Hountondji/Métro Média

La mise en vente d’une maison qui sera démolie pour la construction de trois nouveaux bâtiments sur la rue St-Donat dans Mercier-Est fait sourciller des résidents du voisinage, lesquels martèlent qu’il y a déjà trop de démolitions dans leur secteur.

«Terrain pour construction d’un projet neuf, possibilité de construire trois triplex, suite à la subdivision des lots, et démolition de la bâtisse existante.» Cette annonce d’un courtier immobilier n’a pas plu à des gens du quartier.

Ils disent constater que, à chaque fois qu’une maison unifamiliale est vendue dans le secteur, il s’ensuit presque systématiquement sa démolition, l’abattage d’arbres et la construction d’un édifice à logements. Le tout s’accompagnerait souvent de l’aménagement de stationnement à l’endroit où étaient des cours avec des jardins.

«Rien que dans le secteur situé au sud de De Teck entre St-Donat et Mercier, nous voyons arriver un projet pour trois nouveaux bâtiments qui va faire passer de 8 à 27 le nombre de logements dans un quadrilatère de 70m x 50m en moins de 3 ans», relève Régis Soulier, un des habitants.

Explications du courtier et de MHM

Le courtier immobilier résidentiel et commercial, Nick Slobodinuk, est en charge de la vente de la maison. Il a rapporté à Métro qu’il s’agit d’un bungalow en très mauvais état. Il serait vacant depuis deux ans.

«Il ne sert à rien ce terrain parce que personne n’y habite. Et là maintenant, un développeur va y créer un espace de plus dans le quartier et où peuvent habiter six à neuf familles», fait valoir le courtier.

Par courriel, l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve note que sur tout son territoire, Tétreaultville est le secteur où l’on retrouve le plus de maisons style Shoebox, des  unifamiliales à un étage.

«Des rapports d’ingénieurs nous indiquent que plusieurs d’entre elles sont dans un état de décrépitude avancée et elles ont perdu leurs composantes d’origine leur donnant une valeur patrimoniale», explique Julie Bellemare, de la Division des communications de MHM.

Elle justifie leur démolition par le fait que leur rénovation dépasse très souvent le coût que représente une nouvelle construction.

Mme Bellemare tient à préciser que dans la ville, les démolitions sont soumises à un processus rigoureux. «Une modification apportée au règlement en 2019 prévoit que toutes les maisons unifamiliales soient assujetties au processus de passage devant le comité de démolition», confirme-t-elle.

L’administration locale étudie le dossier relatif à la maison à vendre sur la rue St-Donat. La Division de l’urbanisme donnera son avis favorable ou non à une démolition sur la base des documents transmis. Le projet de remplacement doit également être analysé au cas où la demande de démolition serait justifiée, certifie Mme Bellemare.

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