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Une semaine après le retour à l’école, entre joie et inquiétudes

Un manque de communication serait parfois à déplorer, selon un parent inquiet. Photo: David Flotat/Métro

Une semaine s’est écoulée depuis le retour à l’école en présentiel. Et les avis sont partagés entre l’inquiétudes d’une hausse des cas, et la joie de ce retour en classe. Métro a parlé à plusieurs parents et enseignants qui ont partagé leur expérience.

Sam Kühn est un habitant de Saint-Henri. Ses quatre enfants sont scolarisés dans quatre écoles différentes. Il a reçu vendredi un mot de l’école Le Sommet – Summit School, située à Saint-Laurent. La note indiquait que 37 élèves et 23 employés étaient positifs à la COVID-19, sans toutefois préciser ces informations.

«On ne sait pas si ces infections proviennent des enseignants, si c’est quelqu’un de la classe, quelqu’un dans le bus. On ne sait rien», déclare Sam Kühn.

Un manque de communication

L’école Le Sommet communique le nombre de cas détectés. Mais le père de famille déplore un manque de communication provenant de certaines institutions scolaires. Et certaines ne transmettraient aucune information, selon Sam Kühn.

Il se dit inquiet. Et pas seulement pour ses enfants qui ont eu la COVID-19 pendant les fêtes, mais pour l’ensemble des élèves. L’école Le Sommet a ouvert ses portes une semaine plus tôt en raison de son statut d’école spécialisée. Et Sam Kühn craint que la montée des cas dans l’établissement soit un phénomène annonciateur pour les écoles ouvertes depuis le 17 janvier. 

Des parents contents

Pourtant, tous les parents ne partagent pas la crainte de ce père de famille. Karolane habite Hochelaga. Son fils de 10 ans est également dans une école spécialisée. La mère se réjouit de voir son enfant de retour à l’école. Cette dernière salue la gestion de la pandémie par l’établissement, et ne se sent pas inquiète quant aux possibles cas de COVID. « C’est sûr qu’au début de la pandémie tout le monde avait un peu peur […] mais en décembre, toute la famille a contracté une deuxième fois la COVID, avec un poupon à la maison. Même si nous ne sommes pas vaccinés, tout s’est bien passé.», assure-t-elle. 

C’est le même sentiment pour Richard Dugas, parent de Maxime qui a 16 ans et étudie à l’école secondaire Édouard-Montpetit.

M. Dugas est enseignant au cégep Vanier dans Saint-Laurent. Il considère que la qualité n’est pas là pour les élèves. «Il est difficile de garder leur attention ou de les faire interagir», souligne le père de famille.

Maxime est du même avis. Plutôt que de rester à la maison, il est heureux d’essayer ce retour en classe. Un retour qui ne se passe pas trop mal, selon lui.

«On s’adapte. C’est sûr que le port du masque toute la journée, c’est vraiment pas simple. Et la distanciation de deux mètres est quasiment impossible à respecter», précise l’élève qui n’est pas encore vacciné.

Maxime estime que les risques pour sa santé sont pour le moment minimes. Il fait attention et se fera vacciner lorsque le besoin se fera sentir, comme en ce moment avec l’étau qui se resserre autour des non-vaccinés au Québec. Richard, son père, est pour sa part, vacciné.

Des parents aux écoles

Du côté du directeur de l’école secondaire La Voie à Côte-des-Neiges, Lucien Fortin, le retour se passe plutôt bien aussi. L’école a envoyé plusieurs messages aux parents pour la prévention et les étapes à suivre en cas d’élèves symptomatiques ou positifs.

Seulement quelques employés sont absents pour le moment et la situation est tout à fait gérable, précise le directeur. Au niveau des étudiants, l’école possède pour l’instant environ 250 tests rapides. Cela doit permettre de tester employés et élèves durant la semaine. Le directeur note toutefois un problème au niveau de l’accès aux tests dans les familles. «On dit aux jeunes de se faire tester s’ils ont des symptômes, sauf que les parents nous disent qu’ils n’ont pas les tests nécessaires.»

Au niveau de la qualité de l’air, Lucien Fortin vérifie régulièrement le taux de CO2 dans les classes grâce à des lecteurs de CO2 et une application sur son téléphone. Quand le taux est trop élevé, il va voir les professeurs et leur demande d’ouvrir la fenêtre. 

Alain Perron est le responsable des relations de presse du Centre de services scolaires de Montréal. Il assurait vendredi que la reprise se passe bien, soulignant que «nous ne notons pas plus d’absences significatives comme certains le laissaient présumer».

Une enseignante qui a souhaité rester anonyme précise que la rentrée se passe bien pour elle avec tous ses élèves. Elle tient cependant à souligner que depuis le début de la rentrée, elle n’a eu tous ses élèves en même temps que six semaines. En dehors de ça, il n’était pas rare pour elle d’avoir de trois à huit élèves à distance.

L’enseignante ne souhaite pas parler pour ses collègues, mais elle a pu voir dans les groupes de discussion d’enseignants que la situation reste inquiétante avec déjà des remplacements nécessaires. Et l’inquiétude d’être cas contact ou de contracter le virus reste bien présente, précise-t-elle.

Avec la collaboration de Lila Maitre

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