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Une artiste d’Hochelaga-Maisonneuve choisie par le festival MURAL

Basée dans Hochelaga-Maisonneuve, l’artiste émergente Mirov fait des collages qui font réfléchir.
Basée dans Hochelaga-Maisonneuve, l’artiste émergente Mirov fait des collages qui font réfléchir. Photo: Courtoisie

MURAL a fait appel à l’artiste émergente Mirov dans le cadre de la récente édition du festival qui vient tout juste de se terminer. Elle a eu la tâche de transformer complètement le premier étage de leur art pub avec ses propres oeuvres.

Mirov a eu toute une surprise lorsque MURAL l’a contactée.

Elle confie qu’elle avait une liste de buts à atteindre avant ses 25 ans (qu’elle vient tout juste d’avoir) et qu’elle y avait inscrit qu’elle voulait participer à un festival.

Sa présence à MURAL a découlé de son exposition, tenue en février, qui était d’ailleurs un autre but sur sa liste.

« Le festival cherchait un artiste pour le art pub, avec une idée précise, et quelqu’un de l’équipe est tombé par hasard sur mon exposition », relate-t-elle.

Ils lui ont ensuite présenté le projet à la fin du printemps.

« J’étais certaine que j’allais être invitée à mettre seulement un collage, mais non, j’allais m’occuper de tout le premier étage du art pub. Je n’y croyais pas! »

Mirov devant une de ses oeuvres dans le art pub de MURAL.

Thématiques récurrentes
Pour le projet du art pub, le thème principal était la découverte de soi. Ça allait de soi avec le reste de son travail qui véhicule toujours des messages d’émancipation.

Ce sont des thèmes qui touchent tout le monde, et elle sait qu’il y a autant d’interprétations face à ces pièces qu’il y a d’humains.

« C’est ça qui est impressionnant : les gens voient ce qu’ils veulent. Parfois, ce sont des choses auxquelles moi-même, en créant, je n’aurais pas pensé! »

Ces thématiques lui sont venues petit à petit en trouvant son style depuis qu’elle s’est lancée dans l’art de manière plus concrète, en avril 2017.

Elle dit toujours avoir aimé s’exprimer à travers différents types de médiums.

« J’ai fait des choix très instinctifs qui n’étaient pas toujours les bons, mais au moins j’apprends. J’ai touché à plusieurs médiums. La vidéo fait encore partie de ma pratique artistique, mais c’est véritablement à travers le collage que j’ai trouvé mon style. »

Le premier endroit où elle a collé une œuvre, c’était dans son quartier, dans Hochelaga-Maisonneuve.

« C’était tout près du marché Maisonneuve », se souvient-elle. Par contre, elle avoue qu’elle affiche maintenant son travail dans le Plateau, où le collage est un peu plus accepté dû au fait qu’on y retrouve plus de ruelles commerciales.

Ses pièces ont souvent des allures futuristes, mais aussi une esthétique ancienne.

« Il y a un aspect de nostalgie à mon travail. D’abord les éléments en noir et blanc qui viennent contraster les couleurs saturées, mais aussi la technique que j’utilise, le wheatpaste [un mélange de farine et d’eau pour faire la colle], qui est ancienne. »

Un de ses collages dans les ruelles du Mile-End.

Un prochain projet à l’automne
Mis à part dans les rues de la métropole, on pourra voir son travail cet automne lors d’Artch, une initiative qui souhaite mettre en lumière les artistes de demain.

Elle a été sélectionnée par un jury en arts visuels pour prendre part à cette première édition qui aura lieu au Square Dorchester du 13 au 16 septembre.

« J’ai tellement appris dans la dernière année. Ce sera la même chose avec ce nouveau projet », dit-elle avec beaucoup d’enthousiasme.

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