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Hochelaga à ciel ouvert: des vidéos pour favoriser le vivre ensemble

Photo prise au campement Notre-Dame.
Hochelaga à ciel ouvert a été financé par les Fondations philanthropiques Canada et ses partenaires, ainsi que par La nuit des sans-abris. Photo: Gracieuseté/Ranko Bobusic

Du 19 janvier au 23 mars, La Table de quartier Hochelaga-Maisonneuve (LTQHM) propose une série de 19 portraits vidéo intitulée Hochelaga à ciel ouvert.

L’objectif est de sensibiliser la population, mais également les instances gouvernementales, à la réalité des personnes marginalisées et aux défis de cohabitation et de vivre ensemble dans le quartier.

Un portrait différent est mis en ligne tous les mardis et vendredis à 16h sur les réseaux sociaux de l’organisme (Facebook, YouTube et Instagram).

Les vidéos mettent en vedette des personnes vulnérables, dont des ex-occupants du campement Notre-Dame, des citoyens, ainsi que des travailleurs d’organismes communautaires.

Le campement Notre-Dame a occasionné certains irritants pour les résidents habitant à proximité, explique la chargée de projets vivre ensemble de LTQHM, Chloé Tanguay.

«Mais globalement ce qui ressortait aussi c’était beaucoup un sentiment de faire face à une détresse humaine au quotidien et un sentiment d’impuissance», précise Mme Tanguay.

Elle croit que ces vidéos vont permettre aux citoyens d’Hochelaga-Maisonneuve de mettre un visage sur les personnes vulnérables qu’ils côtoient tous les jours et aider à défaire certains préjugés.

Chloé Tanguay explique que la série Hochelaga à ciel ouvert permettra également de faire connaître les ressources disponibles. Ainsi, au lieu d’appeler la police ou d’entrer en conflit avec les personnes marginalisées, la chargée de projets espère que les résidents auront davantage le réflexe de se référer aux organismes communautaires ou de faire appel aux travailleurs de rue.

Pousser à l’action

Avec ces capsules, Mme Tanguay souhaite également inciter les gouvernements à mettre en place des actions et démontrer, surtout s’il y a beaucoup de visionnements, que cet enjeu touche vraiment les gens.

Elle raconte que lors d’une rencontre avec les résidents d’une coopérative habitant à proximité du campement Notre-Dame, ces derniers se demandaient pourquoi les gouvernements n’en font pas plus, puisque la réalité de l’itinérance n’affecte pas seulement les personnes vivant dans la rue, mais qu’elle les affecte eux aussi.

Les autorités ne peuvent pas continuer à proposer seulement des solutions temporaires et des solutions d’urgences, selon elle. Le logement doit être une priorité, particulièrement des logements sociaux adaptés à la réalité des gens, ajoute-t-elle.

Elle donne l’exemple du projet de maison de chambres en cours de construction sur la rue Sainte-Catherine Est, réalisé en partenariat avec L’Anonyme.

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