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Une œuvre géante pour dénoncer la surconsommation de plastique

C'est vraiment Benjamin Vong Wong.
L’artiste et activiste canadien Benjamin Vong Wong est de retour à Montréal pour son nouveau projet. Photo: Jason Paré/Métro Média

De Singapore à Bali, du Caire à Corfou, l’artiste et activiste canadien Benjamin Vong Wong crée des installations un peu partout à travers le monde pour sensibiliser les gens aux questions environnementales. Pour son nouveau projet, il s’arrête dans Hochelaga-Maisonneuve et invite la population à participer à la création d’un robinet géant vomissant 30 pieds de plastique.

Conçue dans Hochelaga-Maisonneuve, cette œuvre éphémère se déplacera dans cinq lieux de Montréal au début du mois de juin afin de faire une série de photos.

«Je cherche un dépotoir, une plage, un centre de recyclage, une cour à conteneurs, ainsi que probablement, un parc pour enfants.»

Par la suite, il souhaite amener l’installation à Paris. Originellement, le projet de robinet géant fait en collaboration avec l’Ambassade du Canada en France devait se faire là-bas, mais avec la pandémie, ce n’était pas possible.

Réorientation de carrière

Né à Toronto, Benjamin Vong Wong habite Montréal depuis plusieurs années. Il a obtenu son diplôme en 2007 comme ingénieur minier à l’université McGill.

«J’étais bon en math et en physique, alors je me suis dit que j’allais faire comme mon père et devenir ingénieur, mais quand j’ai gradué, je savais déjà que c’était quelque chose que je ne voulais pas faire.»

Il travaille pendant trois ans et demi dans le domaine, puis décide d’arrêter. Il devient photographe commercial et participe à de grandes campagnes publicitaires pour des compagnies comme Nikon et Huawei, mais se lasse rapidement de cette nouvelle occupation.

«Je me suis dit, “est-ce c’est ça le but de ma vie, faire des projets pour gagner plus d’argent pour faire plus de projets?”»

Depuis, il fait son possible pour que ses projets aient un impact social.

Le plastique: la cible à abattre

À travers ses créations, il critique la surconsommation en général, mais il considère que le plastique est un symbole fort qui parle aux gens.

«Quand un sujet est populaire, de l’attaquer, c’est là que t’as plus de chances de changer la politique derrière. Il faut créer un momentum et s’assurer que cela demeure une priorité pour les gens.»

Selon une étude publiée dans The Economist, la consommation de plastique a augmenté de 250 à 300% aux États-Unis depuis le début de la pandémie.

L’art pour lui est un bon moyen pour attirer et maintenir l’attention du public sur une cause en particulier.

Benjamin espère que l’United Nations Environment Assembly signera bientôt un traité afin de réduire la consommation de plastique. Des discussions ont été amorcées à ce sujet en février, mais il explique que ce genre de processus est long.

Il souhaite que son projet contribue à sensibiliser les entreprises privées, gouvernements et individus sur ce problème qui ne fait qu’empirer.

Les personnes désirant faire leur part, peuvent apporter bouteilles, contenants, emballages, sacs, gobelets et tout autre type de plastique propre, léger et gros à l’organisme Y’a quelqu’un l’Aut’bord du Mur (1875, avenue Morgan), entre le 1er et 8 mai.

Il est aussi possible de participer à la création de l’œuvre. Pour proposer son aide, il faut rejoindre le groupe Facebook.

Ce projet est fait en collaboration avec l’Ambassade du Canada en France, Y’a quelqu’un l’Aut’bord du Mur, SDC Hochelaga, Mission 100 Tonnes, Delsan AIM et Gaufab.

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