Les automobilistes en colère à L’Île-des-Sœurs
Un policier placé à la mauvaise intersection a causé une congestion monstre mercredi matin à L’Île-des-Sœurs. Les automobilistes étaient furieux de perdre encore beaucoup de temps dans les bouchons pour sortir ou même entrer sur l’île.
L’agente du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) aurait dû se présenter au feu de circulation du boulevard Île-des-Sœurs, ce qui n’a pas été le cas. «Il y a eu une erreur d’affectation de notre policier qui n’était pas au bon endroit et qui est arrivé en retard, après 5h30. La situation a été corrigée dans le courant de l’avant-midi», affirme Caroline Alarie, lieutenant au poste de quartier 16, à Verdun.
Même les travailleurs de Signature sur le Saint-Laurent (SSL), responsables du chantier du nouveau pont Samuel-De Champlain, ont constaté un problème de coordination. «Nous avons actuellement une discussion avec le SPVM pour comprendre comment la situation est arrivée et faire en sorte que la situation ne se présente plus», a fait savoir le consortium sur les réseaux sociaux.
La possibilité d’ajouter un arrêt a été écartée en raison du carrefour qui comprend trois branches et qui risquerait même de causer plus de congestion selon une étude. SSL travaille pour l’optimisation du feu de circulation en s’engageant à ce qu’un policier assure la fluidité du trafic.
Plusieurs s’inquiètent que les véhicules d’urgence auraient de la difficulté à répondre aux appels dans un délai raisonnable.
Récurrent
Depuis l’ouverture du nouveau pont, il y a deux semaines, les heures de pointe sont particulièrement pénibles selon certains Insulaires qui ont manifesté leur exaspération sur Facebook.
«Situation catastrophique encore une fois pour rentrer sur l’île via Verdun, c’est inacceptable de ne pas corriger cette situation pour faciliter la vie des automobilistes qui paient toujours et encore la facture», écrit une internaute.
Josée Lavoie, une résidente de l’île depuis 12 ans, affirme que le trafic résulte du fait que rien n’est terminé autour du pont. «C’est un problème de logistique et de configuration», dit-elle.
Plusieurs mettent plus du double de temps pour sortir ou entrer sur l’île. «J’ai mis 30 minutes au lieu de 5, le rond-point était débordé», raconte Anibal Arellano.
Certains ont été jusqu’à interpeller le maire, Jean-François Parenteau, pour identifier rapidement des solutions permanentes. «Il en va de la santé même des Insulaires et nous ne sommes même pas encore rendus aux quelque trois années ou plus pour la déconstruction du pont Champlain avec les centaines de camions lourds qui passeront par les mêmes points névralgiques, jour et nuit», prétend Yvon Grant.
Le maire étant en vacances, il a été impossible d’avoir une réaction pour l’instant.