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Les athlètes font avec les moyens du bord pendant le confinement

Le patineur de vitesse William Dandjinou continue quotidiennement ses exercices de la maison. Il travaille son équilibre en gardant la position pendant une minute, deux fois par jambe. Photo: Gracieuseté

Alors que plusieurs athlètes ont l’habitude et même l’obligation de s’entraîner chaque jour pour rester dans l’élite, plusieurs trouvent le confinement difficile. Ils débordent d’énergie et tentent de se faire discrets alors que d’autres sont en télétravail. N’ayant pas accès à un gym ou à de l’équipement spécialisé, la créativité est de mise.

La Verdunoise Marianne Bouchard-Côté fait partie de l’équipe canadienne junior de water-polo. La gardienne de but avait l’habitude de s’entraîner plusieurs heures par jour sur une base quasi quotidienne. Elle commence à s’ennuyer d’être dans l’eau. «J’ai besoin de ma dose de piscine», témoigne la jeune femme de 18 ans.

Elle assure qu’il ne s’agit pas d’une question d’habitude. «En water-polo, on a un volet dans l’eau, mais aussi à l’extérieur de la piscine, dit-elle. C’est plus difficile de s’entraîner à la maison qu’avec mes coéquipiers. Il y a les parents qui travaillent, alors on ne peut pas faire trop de bruit et l’espace n’est pas aussi grand que dans un gym.»

De plus, depuis quelque temps, l’athlète de water-polo était suivie par une nutritionniste. Elle s’entraînait davantage en vue des championnats nationaux, mais tout a changé. «Les efforts que j’ai mis depuis les cinq derniers mois pour bien manger, je ne voudrais pas tout perdre ça», indique-t-elle.

Son entraîneur lui a déjà envoyé un programme de musculation à faire à la maison. Parfois, elle doit être imaginative pour trouver des charges lourdes. Elle envisage soulever sa sœur, lance-t-elle à la rigolade. Elle en profite aussi pour aller courir, lancer le ballon au mur et peaufiner sa dextérité.

Pour l’instant, les différentes compétitions ainsi que les matchs de saison régulière ne sont pas annulés, seulement reportés.

Confinement au bon moment

Pour le patineur de vitesse William Dandjinou, classé sixième au Canada, la crise du coronavirus tombe plutôt pile. Bien qu’il devait faire les Championnats canadiens seniors à Calgary et que cela a été annulé, habituellement après cette compétition l’équipe nationale est en arrêt pour trois semaines.

Après la dernière compétition de la saison, William Dandjinou en profite toujours pour faire plus du vélo, jusqu’à 80 km de distance, de la course et de la musculation. «Il y a toujours quelque chose qu’on peut faire de la maison, dit-il de façon optimiste. Le plus gros défi est que son programme demande de faire des squats avec de lourdes charges et qu’il faut trouver ce poids à lever.

«L’enjeu du dernier championnat qui a été annulé c’est de reclasser les membres de l’équipe nationale pour l’an prochain», explique l’athlète de patinage de vitesse. Les cinq meilleurs sont préclassés et donc assurés d’être sur l’équipe nationale pour 2021. «Je ne sais pas sur quoi ils vont se baser pour faire l’équipe, mais je ne suis pas trop inquiet parce que j’ai eu de bons résultats cette saison», dit-il.

D’autre part, pour suivre les mesures de distanciation prescrites par le gouvernement, le Club de tennis de L’Île-des-Sœurs à fermer ses portes. Toutefois, les athlètes du centre suivront des programmes personnalisés à la maison, grâce à une application à laquelle les joueurs étaient inscrits en début de saison.

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