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La clientèle est au rendez-vous dans les studios de tatouage

Les salons de tatouage ont rouvert leur porte la semaine dernière. La propriétaire du Studio Artease, Erika Doyon, remarque que les clients avaient hâte.
La propriétaire du Studio Artease, Erika Doyon, a installé son commerce sur la rue De Verdun depuis bientôt huit ans.  Photo: Katrine Desautels

Les salons de tatouage ont rouvert leur porte la semaine dernière. La propriétaire du Studio Artease à Verdun, Erika Doyon, remarque que les clients avaient hâte de revenir compléter leur tatouage entamé avant la pandémie. 

«On rembarque dans des projets qu’on a laissés, mentionne Mme Doyon. Il fallait rappeler les clients, revoir qu’est-ce qui a été fait et c’est quoi la prochaine étape.» La propriétaire du studio de tatouage sur la rue De Verdun fait savoir qu’il y a déjà beaucoup d’achalandage. Pour le prochain mois, les artistes seront occupés exclusivement à rattraper les rendez-vous manqués.

Selon elle, les clients sont loin d’être refroidis par les mesures sanitaires mises en place. «Les gens que cela décourage, ils attendent avant de revenir», dit-elle. D’autre part, les artistes peuvent travailler à plus de quatre mètres les uns des autres.

Mesures 

Comme pour la coiffure et la massothérapie, les deux mètres de distance sont impossibles à respecter avec le client. Des mesures d’hygiène ont été prises dans les centres de tatouage.

«Je sais que la possibilité d’attraper le virus est là, mais il faut bien que je travaille et j’aime ce que je fais.»

-Erika Doyon, propriétaire du Studio Artease.

Au Studio Artease, les clients doivent remplir une décharge préalablement envoyée par courriel, qui les obligent à porter le masque dès leur entrée jusqu’à leur sortie. De plus, les accompagnateurs sont interdits. 

«On n’a jamais encouragé les gens à venir accompagnés parce que parfois ils arrivent en foule, mais maintenant ce n’est pas une option», explique Mme Doyon qui pratique le métier depuis 16 ans. 

Les artistes continuent aussi de désinfecter leurs instruments comme auparavant. «Comme tatoueur, on se protège surtout pour des maladies qui se transmettent par le sang, explique Mme Doyon. Le plus gros pour nous c’est l’hépatite A. Il faut approcher tous clients comme s’ils l’avaient et prendre toutes les précautions.»

Elle indique qu’elle a gardé cette mentalité avec la COVID-19. «Le coronavirus c’est différent, c’est dans l’air et le toucher. C’est sûr que ça amène un autre stress, mais on fait tout pour se protéger et protéger nos clients», mentionne la tatoueuse.  

Dans le local, tout est désinfecté matin et soir comme les poignées de porte, les robinets, les interrupteurs de lumières, les surfaces, etc. De plus, chaque fois qu’un client va à la salle de bain, un employé désinfecte la pièce.  

Les tatoueurs portent aussi obligatoirement le masque et les lunettes de protection. «C’est possible que ça reste pour le futur alors il faut juste s’ajuster», mentionne Mme Doyon.

Aide financière 

Comme pour plusieurs commerces, la pandémie a été difficile financièrement pour les salons de tatouage qui ont rouvert leur porte le 15 juin à Montréal. À la mi-avril, la propriétaire du Studio Artease a organisé une collecte de fonds sur la plateforme GoFundMe. En deux semaines, elle a atteint son objectif d’amasser 10 000$. 

«Il y a même des gens qui ne se sont jamais fait tatouer au magasin, qui sont venus donner de l’argent», fait savoir Erika Doyon, touchée par cette solidarité. Avec ses collègues, ils ont dessiné des affiches digitales, faites à la main et à l’ordinateur. Les gens ayant contribué à la hauteur de 50$ et plus ont pu choisir leur pièce d’art favorite.

Après trois mois sans faire son métier, Erika Doyon avait hâte de retourner tatouer. Elle désire travailler le plus possible, puisqu’elle craint qu’une deuxième vague la force à devoir de nouveau fermer boutique.

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