«Regards sur Verdun»: la diversité de Verdun à l’honneur dans un film
Deux citoyennes, Aurélie Provot et Esther Plumb Malo, ont travaillé sur un court métrage qui s’intitule Regards sur Verdun et qui porte sur les lieux extérieurs du territoire et la diversité de la communauté. Mme Provot, qui a scénarisé le film, a le souci de représenter la diversité sous toutes ses formes, et ce, sans aucun filtre.
Le court métrage a été filmé au cours de la dernière année et l’on y montre Verdun à travers les quatre saisons. Il n’y a pas de voix afin que ce soit le plus accessible possible. De plus, aucun masque ne se retrouve à l’écran. «C’est un film que je ne voulais pas pandémique, c’est-à-dire que si on le regarde dans trois ans, il ne paraîtra pas obsolète», souligne Aurélie Provot.
Son but était de montrer les résidents dans leurs activités quotidiennes et aussi de faire découvrir des lieux de l’arrondissement à la population. «Pourquoi on ne filmerait pas les différents endroits à Verdun qui sont accessibles gratuitement et dont peuvent profiter tous les citoyens? En même temps, on pourrait montrer la diversité et l’inclusion qu’il y a dans la communauté», raconte Mme Provot.
Dans le film, la Verdunoise montre des amis qui jouent au volleyball sur les terrains situés près du Natatorium ou encore une personne en fauteuil roulant qui se baigne à la plage urbaine. «Il y a de la diversité corporelle et physique sous tous les aspects. C’est vraiment ça qu’on ne montre pas à la société et ça me [fâche]», soutient-elle.
Selon Mme Provot, les publicités de la Ville sont très épurées, au même titre que ce que l’on voit à la télé. Même si on montre de la diversité à l’écran, il s’agit souvent d’une personne blanche avec des traits d’une autre nationalité, mais qui répond tout de même aux standards de beauté, ce que déplore la cinéaste. Avec son film, elle a voulu montrer les gens tels qu’ils sont.
Je suis tombée amoureuse de la communauté. Je ne peux pas l’expliquer, mais il y a un climat à Verdun qui fait que lorsque je sors de l’arrondissement, déjà je ne me sens plus chez moi.
Aurélie Provot
Défis
Montrer un Verdun authentique dans le contexte de la crise sanitaire aura été difficile. Le couvre-feu à 20h, les commerces fermés et les déplacements limités sont quelques défis qu’Aurélie Provot et Esther Plumb Malo ont dû surmonter. Somme toute, Mme Provot a été surprise du nombre de personnes qui ont accepté d’être filmées.
Sa coéquipière, Esther Plumb Malo, a voulu mettre à profit son expertise en matière de cinéma puisque le projet cadrait avec sa curiosité documentaire et son intérêt pour l’exploration d’un environnement sous différents angles.
Mme Plumb Malo, qui a fait ses études en cinéma à l’Université de Montréal, avait envie de mettre en valeur les espaces de vie de Verdun et l’implication citoyenne dont elle était témoin.
Aurélie Provot est tombée sous le charme de Verdun lorsqu’elle y a emménagé en 2015. Elle n’a pas d’études en cinéma et ne se prétend pas experte en la matière. C’est dans le contexte de la pandémie, alors qu’elle avait perdu son emploi, qu’elle a eu l’idée de son projet artistique. Elle a adoré son expérience dans le cadre de ce premier film.
Regards sur Verdun sera présenté par Ciné-Verdun samedi le 20 novembre à 19h aux serres municipales sous la verrière étoilée. «Pour moi, c’était important de trouver une façon de présenter le film à Verdun. On a trouvé une séance parfaite où l’on diffuse en deuxième partie le film Vivre en grand, qui présente des initiatives citoyennes de partout dans le monde», explique la fondatrice de Ciné-Verdun, Diya Angeli.
Ciné-Verdun se spécialise dans l’expérience cinématographique en proposant quelque chose de différent de la simple diffusion. Le côté rencontre est toujours très important, souligne Diya Angeli. Ainsi, le fait qu’Aurélie Provot vienne parler de son film est enrichissant pour le public.
Regard sur Verdun est présentement disponible gratuitement sur le site Web de Ciné-Verdun et sa plateforme YouTube.