Écoles réclamées à L’IDS: le combat se poursuit
Les partis politiques provinciaux doivent s’engager à la construction d’une troisième école primaire et d’une école secondaire à L’Île-des-Sœurs d’ici 2023.
C’est ce que l’Arrondissement de Verdun demande aux candidats pour les prochaines élections provinciales du 3 octobre prochain.
Le conseil d’arrondissement a adopté à l’unanimité une résolution en ce sens, le 7 juin dernier.
La construction d’une troisième école primaire est réclamée à L’Île-des-Sœurs depuis 2017. En 2019, des dizaines de classes de l’école des Marguerite avaient été aménagées dans une tour de bureaux de la Place du Commerce en raison du manque de places. Une situation dite temporaire, qui persiste depuis bientôt trois ans.
En visite à L’Île-des-Sœurs en avril 2019, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge avait mentionné qu’un terrain serait sélectionné l’été suivant pour la construction d’une future école. Les résultats se font toujours attendre.
LA priorité
En 2021, plusieurs parents d’élèves avaient mis en place une pétition demandant l’accélération du projet de construction d’une troisième école primaire.
La mairesse de Verdun, Marie-André Mauger, estime que le besoin pour une école secondaire à L’Île-des-Sœurs est tout aussi criant.
«On donne un signal clair que ce soit la priorité des candidats aux élections provinciales. On veut qu’ils se positionnent là-dessus», a indiqué Mme Mauger en entrevue.
«Les devoirs ont été faits déjà pour démontrer non seulement le besoin, mais une certaine urgence de ce besoin. Pour nous, ces deux écoles sont les projets prioritaires», poursuit Mme Mauger.
L’Éducation n’est pas de compétence municipale, mais l’Arrondissement tient à souligner l’importance des écoles dans la vie communautaire.
«On cherche vraiment à améliorer la vie de quartier. Quand on sort du cursus primaire à L’Île-des-Sœurs, il y a comme une diaspora de jeunes qui vont dans plein d’écoles secondaires sans nécessairement qu’il y ait un tronc commun», explique la mairesse.
Jusqu’à maintenant, la députée de Verdun, Isabelle Melançon, est la seule candidate à s’être engagée à faire de ces dossiers sa priorité pour la prochaine campagne électorale.
Défis multiples
La question du manque d’écoles à L’Île-des-Sœurs a fait couler beaucoup d’encre dans les dernières années. Le dossier a été étudié plusieurs fois à l’Assemblée nationale et a également été ciblé par le projet de loi 66 visant à accélérer les travaux d’infrastructures.
Comment se fait-il qu’en juin 2022, toujours rien n’a été fait?
«Il y a une rareté de terrains», mentionne Marie-Andrée Mauger.
«L’Île a une superficie de 3,75 km carrés, ce n’est pas un territoire élastique. C’est un territoire qui est petit. Quand on exclut la superficie du boisé Saint-Paul et du golf, on est à moins de 3 km carrés.»
Mme Mauger rappelle que L’Île-des-Sœurs n’est pas une propriété de la Ville. Durant les années 50, la Congrégation de Notre-Dame a vendu L’Île-des-Sœurs à un propriétaire privé.
L’Arrondissement de Verdun ne possède que les rues, les emprises publiques et les parcs sur le territoire de L’Île-des-Sœurs.
«Le premier réflexe des gens c’est de dire: allez vers les parcs. Mais on ne veut pas aller dans les parcs, on veut aller sur des lots non construits ou qui ont un potentiel de redéveloppement, mais ces lots-là ne sont pas la propriété de la Ville. C’est pour ça que ça rend les choses aussi compliquées», poursuit Mme Mauger.
Pour assurer la réalisation du projet des deux écoles, Marie-André Mauger croit qu’un propriétaire privé devra vendre un terrain au ministère de l’Éducation, et ce, à bas prix.
«Le coût des terrains est tellement élevé. C’est déjà cher bâtir une école même quand on a le terrain, vous pouvez imaginer sans.»
La résolution interpellant les futurs candidats aux élections provinciales est une initiative de la conseillère de la Ville, Véronique Tremblay.