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Plus de 400 000$ pour déneiger Verdun

Photo: Sylvain Ryan/TC Media

Il en aura coûté près d’un demi-million de dollars à Verdun pour déneiger les rues de son territoire à la suite de la tempête de la semaine dernière. L’arrondissement a même travaillé le samedi pour faire disparaître les 41 cm de neige, une première.

L’arrondissement a mis six jours à dégager ses rues et trottoirs, une opération qui a été compliquée par les chutes successives de neige et de grésil, et la présence de nombreux véhicules à déplacer.

Bilan positif selon Parenteau
«Je suis très satisfait des résultats, en particulier de l’attitude des cols bleus, affirme Jean-François Parenteau, maire de Verdun. Pour la première fois, Verdun a fait du déneigement le samedi, une nouveauté réalisée avec le même nombre d’heures de travail des employés», ajoute-t-il.

Au chapitre des coûts, cette première tempête a coûté entre 400,000 et 500,000$ selon le maire qui aimerait pouvoir utiliser cet argent autrement, sauf qu’il n’y peut rien.

Des remorquages à profusion
En fin de journée le lundi 15 décembre, 230 remorquages ont été effectués et 67 constats d’infraction de gros véhicules laissés sur place, sur l’ensemble du territoire verdunois. Malgré les exhortations à respecter la signalisation, des voitures étaient encore dans le chemin et ont été remorquées avec les retards imposés aux équipes de déneigement forcées d’attendre, année après année dans les mêmes circonstances.

«Il y a eu environ 1998 remorquages de décembre 2013 à avril 2014, soit 1937 sur la terre ferme et 61 à L’Île-des-Soeurs», précise Jude Bergeron du Service des communications de l’arrondissement, qui note le nombre plus restreint de remorquages à L’île. «Moins de gens laissent des véhicules dans la rue à L’Ile», constate M. Bergeron.

Notez que tout citoyen peut utiliser les stationnements des immeubles municipaux comme la Mairie et le Centre Marcel-Giroux après les heures d’ouverture, en cas d’interdiction de stationner dans les rues.

Le fil des événements
L’opération a débuté le soir du 10 décembre, alors que la neige tombait abondamment. 10 chasse-neige et niveleuses ont travaillé en continu pour dégager les rues.

Le lendemain dès 5h du matin, 10 chenillettes ont entrepris de dégager les trottoirs et au même moment 10 autres tracteurs ont été dirigés vers les stationnements, les ruelles et les croissants tandis que six chasse-neige et niveleuses sillonnaient les rues en permanence.

Le chargement de la neige a débuté à 4 h. le vendredi matin 12 décembre. Six équipes ont travaillé au chargement sur l’ensemble du territoire. Au moins 70 camions en ont assuré le transport jusqu’aux chutes à neige.

Des chiffres
Verdun compte 120 km de rue et 180 km de trottoir à déneiger. En 2013-2014, l’arrondissement a chargé 400 000 mètres cubes de neige, ce qui représente environ 12 000 camions de transport de neige cet hiver-là. En guise de comparaison, le volume du Stade olympique est de 1 869 158 mètres cubes.

Six équipes de chargement de la neige mobilisant 110 travailleurs selon des quarts de travail sont au travail dans cette opération. Six épandeuses de fondants et d’abrasifs servent à l’entretien des rues tandis que 14 chenillettes et tracteurs sont réservés à l’entretien des trottoirs.

On compte en moyenne cinq tempêtes majeures par hiver dans l’arrondissement de Verdun, dont le coût annuel de déneigement est estimé à deux millions de dollars.

Petit manuel du déneigeur
C’est la température et le nombre de centimètres de neige tombés au sol qui déterminent le type d’intervention des équipes sur le terrain.
Entre 0 C et -15 C, des camions munis d’une trémie, épandent du sel sur la chaussée tandis que des chenillettes déversent un mélange composé de 80% de pierre et 20% de sel. En bas de -15 C, on utilise un mélange composé de 90% de sel et 10% de gravier.
Sécuriser la chaussée et les trottoirs en déglaçant ne suffit plus lorsque l’accumulation de neige au sol atteint 2,5 cm et plus. Il faut tasser la neige afin de permettre aux véhicules de circuler.
À l’arrondissement, on souligne l’importance de libérer la voie en priorité, pour les véhicules d’urgence comme les ambulances et les camions de pompiers. Pour les trottoirs la consigne prévoit le déblaiement à partir de 5 cm.

L’enlèvement de la neige s’amorce lorsque les accumulations au sol atteignent environ 15 cm. Cette opération mobilise jusqu’à 110 personnes qui sont à pied d’oeuvre selon des quarts de travail pendant trois à cinq jours, en fonction de l’ampleur de la tempête. Dans un premier temps, la niveleuse tasse la neige pour faire une sorte de boudin de neige que la souffleuse pourra aspirer. Il faut parfois deux ou trois passes de la souffleuse lorsque la tempête a laissé plus de 30 cm au sol.

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