Entraîner toutou à devenir un chien d’élite
Apprendre à son chien à sauter des obstacles comme dans les concours équestres, pratiquer un sport d’équipe ou encore chasser en broussailles ne sont que quelques-une des options que propose l’école DogZworth, de l’Île-des-Sœurs.
Lyne Michaud est entraîneur canin à l’école DogZworth. Depuis neuf ans, elle transmet sa passion auprès des propriétaires de chiens par son enseignement à renforcement positif. « On va payer davantage les bons comportements du chien que punir ses mauvaises conduites. On travaille avec la nourriture et les jouets. Les chiens aiment jouer et apprendre. »
Elle enseigne d’abord les cours de focus pour développer l’attention du chien. Par la suite, Lyne offre des cours d’agilité, de troisième récréation (exercices avec des ballons pour développer la musculature et l’équilibre), de rallye obéissance et de Flyball.
« Quelqu’un qui veut apprendre à son chien à respecter des commandes peut autant venir que quelqu’un qui entraîne son animal pour des compétitions d’agilité. Toutes les races de chiens peuvent suivre ce type de cours, j’en ai de 7 à 77 lb. »
Concours d’agilité[wpvideo 4FhVYaed]
Un des cours les plus populaires à DogZworth, selon Mme Michaud, est celui d’agilité. Ces courses à obstacles ressemblent à celles des concours équestres. On y retrouve des tunnels, des sauts, des pneus, une palissade et un pont. Les sauts sont ajustés selon la hauteur du chien afin d’éviter les risques de blessures.
« Le slalom est l’épreuve la plus difficile pour les chiens, car ils doivent entrer entre les poteaux avec l’épaule gauche devant. Si le chien entre par la droite, l’obstacle ne comptera pas. Le tunnel est probablement l’épreuve la plus facile. »
Les petits chiens participent aux concours d’agilité jusqu’à 10-12 ans alors que les gros chiens compétitionnent jusqu’à 8-9 ans. Les chiots travaillent d’abord sur le plat et commencent les à 7-8 mois.
« Après deux séries de cours, le chien est en mesure de faire un circuit au complet. Au niveau compétitif, pour qu’il soit vraiment à l’aise et performant, ça prend un bon deux ans. »
Lyne ajoute que de par leur nature, les Bergers, les Colleys et Border collie sont très propices pour participer à ces compétitions.
Sophie Vadnais entraîne sa chienne Nootka, un mélange de Boxer, Rhodesian ridgeback et Pointer, depuis quatre ans. Sophie a trouvé Nootka dans la rue après qu’elle était abandonnée quatre fois parce qu’elle était trop excitée et qu’elle n’écoutait pas. Elle explique que jouer dans le parc avec son chien de cinq ans n’est pas suffisant pour l’épuiser.
« Un moment donné, ton chien devient un athlète et tu peux le faire jouer pendant trois à quatre heures et il ne deviendra jamais brûlé. Des parcours d’agilité ou du Flyball ça lui demande de réfléchir. Une heure d’agilité ça la brûle plus qu’une heure au parc et c’est une activité renforçatrice pour elle. »
Flyball
Le Flyball est le sport d’équipe canin enseigné à l’Île-des-Sœurs. Durant cette course à relais, huit chiens répartis en deux équipes doivent sauter par-dessus quatre obstacles. Au bout de l’allée, ils attrapent une balle et reviennent en franchissant les haies sans l’échapper. Arrivée au bout du parcours, le second chien part et la première équipe qui termine gagne.
Chasse en broussaille
Au cours de la prochaine année, les maîtres canins de l’école DogZworth pourront peut-être développer une aptitude de plus chez leur compagnon : la chasse en broussaille. Cela prend des bottes de foin et des rats. Le rongeur est installé de façon sécuritaire dans une boite fermée qu’on cache dans les broussailles, bottes de foin ou roches. Le chien doit la trouver le plus rapidement.
Lyne a commencé à faire cette activité avec sa chienne Ziva et c’est quelque chose qui pourrait être incorporé à DogZworth. « Ça commence, il y a un certain engouement. Un chien qui n’est pas destiné à être un chien de chasse peut y participer. C’est certain qu’il y en a qui ont l’instinct naturel, mais ça se développe. »