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120e Marathon de Boston: le défi de trois Verdunois

Photo: Collaboration spéciale

Trois Verdunois ont réussi à rallier l’arrivée du 120e Marathon de Boston le 18 avril. La météo, qui affichait 22 degrés Celsius, beaucoup plus élevée que la normale de saison, a forcé les coureurs émérites à puiser dans leurs réserves.

Leur aventure de 42 km sous un chaud soleil printanier a été la plus difficile de toutes leurs participations précédentes.

«Un bon marathon, c’est quand les autres s’entraident pour atteindre l’arrivée. Se battre contre l’horloge, c’est une chose. Mais se battre contre les autres, c’est vraiment plus difficile», explique Michel Cusson, qui a terminé en 3 h 05 pour son septième marathon à Boston.

Le coureur de 49 ans et ses acolytes, Pierre-Michel Arcand et Alexandre Benoit, ont remarqué que la température plus élevée faisait en sorte que le travail d’équipe habituel était absent. Malgré tout, l’ambiance était à la fête.

Boston se transforme pendant la fin de semaine du marathon. Les spectateurs enjoués encouragent les quelque 30 000 marathoniens qui ont pris le départ au village Hopkinton, au Massachusetts. Les rues sont envahies d’odeurs de BBQ et la bière coule à flot. «On nous donne même des gorgées de bière», rigole Michel Cusson, un graphiste de La Presse.

Malaises
Pierre-Michel Arcand était convaincu de battre son record de 2 h 43 de l’année dernière. Tout allait bien pour l’athlète de 32 ans jusqu’à quatre kilomètres de l’arrivée, où il a presque perdu connaissance.

«J’avais la course dans ma poche. Mais mon regard a zoomé sur la personne devant moi, et je ne me souviens plus du reste. Je n’étais pas conscient de mon état, jusqu’au moment où j’ai tourné le dernier coin de rue», raconte celui qui a raté son record personnel par 9 secondes.

Le chargé de projet web est arrivé 3e parmi les Québécois et 206e au total.

Pour Alexandre Benoit, ce sont des malaises physiques qui l’ont ralenti. «J’avais des crampes et des problèmes intestinaux. Il faisait tellement chaud qu’on buvait beaucoup plus d’eau que d’habitude», soutient le chargé de projet en biochimie de 41 ans.

Souvenirs
Courir à Boston depuis les attentats de 2013 revêt un caractère particulier. L’omniprésence de sécurité rassure les participants, qui se sentent privilégiés de pouvoir se qualifier au prestigieux marathon.

«La sécurité n’est pas dérangeante. Les souvenirs sont nombreux entre autres par la présence de fleurs le long du parcours», souligne Alexandre Benoit.

Les trois coureurs de Verdun sont membres du groupe Facebook Marathon de Boston, où plus de 125 marathoniens à travers le Québec s’échangent astuces, anecdotes et encouragements, en lien avec le Marathon de Boston.

Rencontre
«C’est en s’entraînant dans les rues de Verdun que Michel Cusson et Pierre-Michel Arcand se sont rencontrés, il y a deux ans. «On s’est reconnu comme coureurs de vitesse, se souvient M. Cusson. C’est la différence entre courir un beau dimanche matin ensoleillé et courir pour s’entraîner.»

Les trois pères de famille courent presque tous les jours et parcourent une centaine de kilomètres par semaine. En complément, ils naviguent sur les réseaux sociaux et les applications de coureurs. M. Arcand a même son blogue Trimtl.com.

«Quand on se retrouve entre coureurs, ça parle d’entraînement. Jamais de nos carrières ou autres aspects personnels. Mais on connaît tous nos temps personnels», raconte Alexandre Benoit en riant.

Leur course de cette année a été dédiée au Verdunois Walter Young, qui a remporté le Marathon de Boston de 1937 après avoir relevé un défi lancé par les élus de l’époque.

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