Corvée de nettoyage réussie pour le GRAME
Le Groupe de recommandations et d’actions pour un meilleur environnement (GRAME), un organisme situé à Lachine, a participé à une corvée de nettoyage au parc des Îles-de-Boucherville. Les bénévoles et plongeurs participant à l’évènement ont retiré plus de 480 kg de déchets en une seule journée.
Opération nettoyage 360 est une cocréation du GRAME, de la Mission 1000 tonnes et d’Urban Water Odyssey de la scénariste et plongeuse, Nathalie Lasselin. Vingt-quatre bénévoles terrestres, onze plongeurs et quatre bateaux ont participé à cet effort le jeudi 2 septembre.
«Comme c’est un parc de la SÉPAQ, l’endroit est généralement bien entretenu. C’est pourquoi notre objectif était principalement de nettoyer les berges et l’eau des petits déchets qu’on appelle les microplastiques», explique la chargée de projet en gestion de matière résiduelle et des opérations de nettoyage au GRAME, Luisa Novara.
Les microplastiques résultent de la dégradation des déchets de plastique que l’on retrouve partout dans les eaux de la planète, des océans au plus petit cours d’eau. Ces particules s’infiltrent dans la chaîne alimentaire d’abord par les planctons, qui sont ensuite mangés par les poissons que nous consommons.
«Actuellement, nous retrouvons des microplastiques absolument partout. On les retrouve dans l’eau de nos robinets et dans notre organisme», ajoute Mme Novara. En effet, en raison de leur petite taille, ces particules sont difficilement filtrables par les centres de traitement des eaux.
Les participants ont également trouvé de plus gros débris en métal, possiblement tombés des bateaux ou encore simplement jetés à l’eau, comme un four de cuisine.
Microfibres
Parallèlement à ses efforts pour nettoyer les eaux des microplastiques, le GRAME s’attaque également aux microfibres. Ces encore plus fines particules de plastique de moins de 5 mm se détachent des vêtements en tissu synthétique lors des lavages.
L’organisme lachinois participe à un projet de science citoyenne qui a pour objectif de réduire l’empreinte des microfibres par l’introduction de filtres dans les maisons. Le dispositif est utilisé par une trentaine d’ambassadeurs pendant une durée de six mois afin d’évaluer son potentiel de dissémination.
Cette recherche scientifique est exécutée en partenariat avec le Département des génies civil, géologique et des mines et le Département de génie chimique de Polytechnique Montréal.
Un programme similaire a eu lieu à Parry Sound en Ontario où plus de 7000 kg de fibres ont été détournés en une année, représentant près de trois millions de microfibres. Seulement 70 ménages ont été nécessaires pour détourner cette quantité de plastique.