Un balado qui veut «réinventer l’école»
Le Collège Sainte-Anne à Lachine vient de lancer son premier balado, Osons la suite. Celui-ci explore l’innovation et la créativité dans tous les domaines, mais consacre un espace privilégié à l’éducation.
Ugo Cavenaghi, président-directeur général du Collège Sainte-Anne, et Isabelle Senécal, directrice de la future école secondaire de Sainte-Anne qui sera construite à Dorval, sont derrière la série Osons, dont fait partie ce nouveau projet.
Les coanimateurs du balado signent aussi les essais Osons l’école, Osons l’IA à l’école et Osons l’école d’après. M. Cavenaghi souhaite «réinventer l’école», mais selon lui, la modernisation de l’éducation stagne. «Les recettes, on les connaît. Malheureusement, on n’ose pas les implanter. On n’ose pas revoir nos façons de faire.»
Mme Senécal et M. Cavenaghi s’engagent donc à être les moteurs du changement qu’ils imaginent. Ce dernier déplore que le renouvellement actuel des écoles s’arrête à l’architecture, sans s’attarder aux méthodes d’enseignement. «Vous faites de super carrosseries de voiture, avant-gardistes, mais vous mettez le même moteur dedans. Ça ne marche pas», illustre-t-il.
Par exemple, le PDG voudrait que les écoles commencent plus tôt en août, pour ensuite accorder plus de vacances à l’automne. Le coanimateur d’Osons la suite soutient que les mois de septembre à décembre, «ce sont les quatre pires mois de l’année. Il y a une baisse de lumière, il fait plus froid, et il n’y a aucune pause. Ce n’est pas normal.» M. Cavenaghi croit que les jeunes ont besoin de davantage de répit.
Agents de changement
La modernisation de l’éducation des Québécois requiert de l’innovation et de la créativité, deux thèmes qui sont au cœur du balado. Le PDG affirme que ceux-ci ne sont pas exclusifs à l’art, et peuvent servir d’agents de changement.
Les coanimateurs appliquent cette idée à même la conception de leur balado; ils sont ouverts à recevoir toutes sortes d’interlocuteurs. Par exemple, ils entretiennent des discussions avec un architecte, une femme d’affaires et même une viticultrice – le métier de la culture de vignes en viticulture.
Les sujets sont variés, mais chaque discussion se clôt par une réflexion sur l’éducation. M. Cavenaghi invite les interlocuteurs à se demander: «Si c’était à recommencer, si j’avais une baguette magique, comment est-ce que j’irais à l’école?»
Les épisodes Osons la suite sont disponibles sur YouTube, Spotify et Apple.