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L’avenir de Sears Canada incertain

Sears a quatre magasins de vente au détail sur l'Île de Montréal, dont celui du centre commercial Fairview, à Pointe-Claire. Photo: François Lemieux/TC Media

Le futur de la compagnie Sears, qui possède notamment des magasins à LaSalle, Anjou, Pointe-Claire et Saint-Laurent, semble incertain. L’entreprise a laissé entendre, mardi, que des problèmes anticipés de liquidités laissent planer un doute sur sa capacité de poursuivre ses opérations d’affaires.

Questionné à savoir si cela pourrait donner suite à des fermetures de magasins ou des pertes d’emplois, le vice-président aux affaires corporatives et communications, Vincent Power, a mentionné à TC Media qu’il était impossible pour lui de prédire ce que Sears Canada devrait faire dans l’avenir pour remédier à la situation, outre les mesures déjà énoncées.

Bien qu’aucune fermeture de magasin n’ait encore été annoncée, le directeur général de la Chambre de commerce du Sud-Ouest de Montréal (CCSOM), Bernard Blanchet déplore cette nouvelle, qui n’est pas sans rappeler le cas des magasins Target au pays, dont celui du Carrefour Angrignon, qui avait fermé ses portes en 2015.

«Ce ne sont vraiment pas des bonnes nouvelles. On dirait que ces nouvelles s’additionnent un petit peu. Les gros détaillants éprouvent énormément de difficultés, avec la nouvelle structure et la nouvelle dynamique, dans un secteur où d’autres joueurs ont l’ensemble des éléments que le consommateur veut. Sears a des produits préétablis depuis longtemps. Il faut se rafraîchir, trouver des nouvelles options et produits», fait valoir M. Blanchet.

Stratégie
Dans un communiqué de presse publié le 13 juin, la compagnie indique qu’elle entend continuer un virage vers un nouveau format de magasins, dont la surface devrait être plus petite, flexible et fonctionnelle. Quatorze de ces magasins dits «Sears 2.0» devraient être opérationnels en Ontario d’ici le mois d’août.

Sears veut également poursuivre le développement de sa nouvelle plateforme technologique intitulée «Initium», mot qui, en latin, signifie un nouveau départ.

«Nous sommes en train de reconstruire notre architecture technologique, avec une plate-forme de commerce numérique comme colonne vertébrale. Cette plate-forme réorganise Sears Canada en tant que société de commerce électronique avec un réseau de magasins attaché à elle. Ça permettra de fournir des services de livraison et de logistique plus étendus aux tiers», précise M. Power.

Problèmes de liquidités
L’entreprise indique se trouver en état d’«incertitude matérielle» quant à sa capacité de satisfaire à ses obligations et implanter son plan d’affaires en raison d’un manque anticipé de liquidités.

Les résultats financiers du premier trimestre ont d’ailleurs été dévoilés dans un communiqué publié sur le site web de l’entreprise. Sears dit avoir engrangé des revenus de 505,5 M$ au premier trimestre, un montant en déclin de plus de 15 % à comparer à l’an dernier. Les ventes de magasins comparables ont, quant à elles, augmenté de 2,9 %.

L’entreprise indique avoir subi ces pertes à cause d’une réduction significative du nombre de catalogues distribués, de la non-disponibilité de certains produits sur le nouveau site web de la compagnie ainsi qu’en raison d’une réduction planifiée du nombre de points de service où les clients peuvent ramasser les marchandises commandées.

Sears Canada a approximativement 16 000 employés, qu’elle désigne d’ailleurs comme «associés» au pays. Les employés des quatre magasins Sears sur l’île de Montréal ne sont représentés par aucun syndicat.

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