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Des agents du PDQ 13 honorés pour un sauvetage

Le SPVM a remis des mentions de qualité aux agents Mathieu Gosselin, Anthony Aubin, Martin Courchesne et Robert Laurent Poitevien. Photo: Gracieuseté – SPVM

Quatre agents du poste de quartier (PDQ) 13 ont procédé à un sauvetage héroïque cet hiver dans les eaux du fleuve Saint-Laurent. Ils ont récemment été honorés par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et l’arrondissement.

Vers 22h30, ils reçoivent un appel d’une résidente qui entend des cris de détresse provenant des eaux glaciales aux alentours de la 43e Avenue.

Les agents retrouvent une femme à l’eau, qui tente tant bien que mal de s’accrocher à la bordure de la glace, à plusieurs mètres de la rive.

Dès leur arrivée, ces derniers apportent leurs trousses riveraines qui comprenait un sac à cordes. Ils ont également fait une ligne de vie, un dispositif de sécurité permettant à son utilisateur de s’y attacher afin de se sécuriser contre les risques de chute.

«On veut aller vers la personne par instinct. En même temps, si on s’approche trop et que la glace lâche, la personne part et nous aussi. Si un de nous part, on va s’exposer encore plus», explique M. Courchesne.

Ils ont réussi à extirper la dame au deuxième lancer de corde.

«La première fois, ses mains ont lâché. On avait le sentiment d’urgence qui était amplifié avant de faire le deuxième lancer. C’est un évènement assez marquant», ajoute-t-il.

Une fois hors de l’eau, elle a rapidement été prise en charge par les pompiers, puis par les ambulanciers afin de la réchauffer et l’amener à l’hôpital.

Travail d’équipe

Chaque policier tient à rappeler le travail d’équipe durant l’intervention.

«On a sauvé une vie. J’essaie de banaliser ça en disant que c’est mon travail. Mais, on doit apprendre qu’on a fait peut-être un peu plus que notre travail.» Robert Poitevien

L’agent Poitevien, équipier de l’agent Aubin, est heureux d’avoir pu travailler avec des policiers plus expérimentés, soulignant leur calme et leur leadership.

«Je n’avais pas idée à quel point l’eau était glaciale, jusqu’au moment où on a sorti la dame. En frottant ses jambes pour la réchauffer, mes mains étaient gelées, je ne les sentais plus», se rappelle-t-il.

Même s’il ne souhaite jamais revivre une telle situation, il est maintenant confiant qu’il peut faire face à un évènement semblable.

L’agent en profite pour rappeler à tous qu’il faut toujours faire attention près des cours d’eau.

De son côté, l’agent Gosselin explique que toutes les options étaient sur la table pour tenter de sauver la dame, même de sauter à l’eau dans un cas extrême.

«La formation riveraine est vraiment importante. C’est là que tu apprends comment te servir d’un sac de cordes, par exemple, dit-il. On ne rentre pas dans la police pour donner des constats. Notre but premier, c’est de sauver des vies. On tombe en amour avec le métier pour aider du monde.»

Pour sa part, l’agent Aubin ajoute que même si les policiers reçoivent plusieurs formations, l’instinct de survie peut facilement prendre le dessus. «Si j’avais été tout seul, ça n’aurait pas été pareil. Une chance qu’ils m’ont attaché, sinon je partais la chercher tout de suite. Je ne voulais pas arriver chez nous le soir et avoir ça dans la tête», se rappelle-t-il avec émotion.

Pour les quatre hommes, il était impensable de laisser périr la dame. Tous les scénarios ont été envisagés.

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