Vers les plus hauts sommets pour Antoine Valois-Fortier
Le diplômé du cégep André-Laurendeau, Antoine Valois-Fortier, a subi une importante blessure lors d’un tournoi cette année, mais il est désormais rétabli et n’a qu’un objectif en tête, se remettre en forme et se préparer pour les Jeux olympiques de Tokyo.
En avril dernier, l’athlète s’est blessé au cartilage des côtes à droite. Heureusement, , la réhabilitation s’est bien déroulée, selon lui.
Il a dû s’astreindre à une période de repos forcé de quelques semaines avant d’effectuer un retour progressif à l’entraînement.
«J’ai l’opportunité d’être entouré par des gens fantastiques. Grâce à eux, je n’ai pas trop à y réfléchir. Je me fie à leurs connaissances et sur le protocole. C’est à moi de leur donner une bonne rétroaction en leur disant si j’ai de la douleur», explique-t-il.
La blessure étant complètement guérie, il a repris l’entraînement depuis plusieurs semaines, sans aucune restriction.
Afin de se préparer adéquatement aux Jeux olympiques, le volume et l’intensité des entraînements ont augmenté.
«On ne réinvente pas son sport. On ne travaille pas sur de nouvelles choses. On peaufine la préparation physique, mentale, tactique ou technique», ajoute l’olympien.
Des athlètes de haut niveau comme lui commencent la préparation dès la fin des olympiades précédentes, donc depuis déjà quatre ans.
Toutefois, sa blessure et la pandémie ont passablement bouleversé les plans.
«Ça a été une période exigeante pour plusieurs athlètes. Mais, on va tous en sortir plus fort», croit-il.
D’ailleurs, ces Jeux olympiques bien particuliers n’effraient pas outre mesure Antoine Valois-Fortier qui en sera à une troisième participation.
«Les Jeux olympiques vont être une expérience unique, en raison du contexte. Le judo est un sport qui attire l’attention au Japon. J’ai très hâte.»
Antoine Valois-Fortier
«Je suis un athlète mature qui est capable de gérer le stress. Je me concentre sur le processus plutôt que le résultat», dit-il.
Ayant gagné le bronze aux JO de Londres, Antoine Valois-Fortier demeure réaliste quant à ses chances de remporter l’or cette fois-ci. Il se considère comme faisant partie du groupe de tête, mais affirme que la compétition sera féroce.
Parcours
Antoine Valois-Fortier a commencé la pratique du judo récréatif à l’âge de 4 ans.
Les valeurs de discipline et de contrôle de soi l’ont aidé à canaliser son trop-plein d’énergie.
Sa vie bascule lorsqu’il rencontre son idole de jeunesse, Nicolas Gill, à l’âge de 10 ans. Il commence alors les compétitions.
À 17 ans, l’adolescent déménage à Montréal pour compléter des études en Sciences humaines – profil individu et démarrer une carrière internationale.
«Je garde un très bon souvenir du cégep André-Laurendeau. J’ai beaucoup aimé l’équipe responsable du sport-études. Les professeurs étaient toujours bien ouverts à m’aider lorsque je partais en compétition», se remémore-t-il.
3 Nombre de participations aux Jeux olympiques, incluant celle de Tokyo. |
Même si l’institution n’offrait pas de programme de judo, Antoine Valois-Fortier était tout de même considéré comme un étudiant-athlète.
«Ma médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres et mes trois médailles aux Championnats du monde sont mes plus beaux accomplissements sportifs», ajoute-t-il.
Maintenant âgé de 31 ans, il amorcera une réflexion sur la suite de sa carrière après Tokyo.
«Je suis tombé en amour avec ce sport très jeune. J’ai toujours aimé me chamailler. C’est un sport dans lequel je continue d’apprendre. Ça me fait triper», conclut-il.
Selon M. Valois-Fortier, les enseignements du judo, comme la résilience, peuvent être transposés dans la vie personnelle.
Après avoir complété un baccalauréat en kinésiologie, il amorce maintenant des certifications d’entraîneur national.