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L'ex-maire Leduc: une empreinte indélébile sur LaSalle

«Michel Leduc a marqué l’histoire de LaSalle. On peut dire que tous les LaSallois sont en deuil. On tourne une grande page, mais en même temps, l’équipe en place poursuit l’œuvre qu’il a amorcée quand il est arrivé au pouvoir.»

L’annonce du décès de l’ex-maire Michel Leduc a créé une onde de choc au sein des élus du conseil d’arrondissement. La mairesse Manon Barbe et les vétérans conseillers Alvaro Farinacci et Ross Blackhurst étaient encore très émus lorsqu’ils ont été interrogés par Le Messager.

La mairesse connaissait le docteur Michel Leduc bien avant de faire le saut en politique. «Il était mon médecin de famille et ce, dès mes 18 ans. Il m’a appelé personnellement le 2 février 1995 pour me demander si je voulais me joindre à son équipe. C’était un privilège de me faire appeler par le maire. Il a été mon mentor au point de vue politique. J’ai appris énormément de lui. Je me sens honorée que l’équipe qui a continué après la fusion, c’est l’équipe qui « originait » de la sienne.»

«Michel Leduc avait comme objectif de développer un sentiment d’appartenance à LaSalle. Aujourd’hui, les gens s’identifient à LaSalle et c’est beaucoup grâce à lui.»

De grandes réalisations

En parlant des réalisations du maire Michel Leduc, Mme Barbe rappelle que celle dont il était le plus fier, c’est l’Aquadôme. «Il était tellement fier d’offrir cet équipement sportif aux LaSallois. C’est lui qui a fait en sorte qu’on devienne la première grande ville à faire la collecte porte à porte des matières recyclables. Sur le plan culturel, c’est la création du centre Henri-Lemieux. C’est lui qui a décidé qu’il fallait acheter ce bâtiment pour en faire un immeuble municipal avec une vocation culturelle et communautaire.»

«Dans le secteur commercial, Michel Leduc a créé la Corporation de développement économique et a rendu possible le développement de notre parc industriel et l’arrivée du Carrefour Angrignon, qui a amené la bretelle d’accès Angrignon à l’autoroute 20. »

Lors de son accession à la mairie, Manon Barbe a consulté son prédécesseur. «Dans mon premier mandat, on se parlait quand j’avais des questions sur certains dossiers. Je l’appelais à sa fête le 4 juillet. Je l’ai visité l’automne dernier avec mon mari et d’anciens employés de la ville.»

Étant médecin, Michel Leduc connaissait sa situation. «Assez rapidement, il a accepté le fait qu’il était atteint d’une maladie mortelle. Il était très serein dans cette démarche», affirme la mairesse Barbe.

Les drapeaux de la mairie ont été mis en berne. «C’est certain qu’on pense à nommer quelque chose en son nom. C’est la moindre des choses, après tout ce qu’il a donné à LaSalle.»

Le cowboy intellectuel

Élu en même temps que Michel Leduc en 1983 et seul conseiller encore en poste, Alvaro Farinacci n’oubliera jamais son ami Michel.

«On a passé 18 ans ensemble. Quand j’ai rencontré Michel, j’ai su que c’était avec lui que je voulais me lancer en politique. Il était un idéaliste. Je l’appelais le cowboy intellectuel.»

Pour le vétéran conseiller, «Michel Leduc a amené LaSalle du Moyen-Âge à ce qu’on voit aujourd’hui. C’était un vrai leader! Il déléguait les dossiers, mais voulait le succès dans chacun d’eux. Moi, c’était la Corporation de développement économique. J’ai participé à sa fondation et j’en ai été le premier président.»

Le conseiller a rencontré Michel Leduc l’été dernier. «C’était le Michel Leduc que j’ai toujours connu, malgré l’importance de sa maladie.»

Ross Blackhurst lui parlait tous les jours

Le conseiller Ross Blakchurst a maintenu des contacts quotidiens avec l’ex-maire de LaSalle. «On se parlait tous les jours et c’était un lien très fort. Ça faisait 43 ans qu’on se connaissait. Il a mis mon enfant au monde.»

«Quand il était découragé, j’essayais de lui remonter le moral et ça marchait parce que je le faisais rire et il s’étouffait. On s’obstinait, mais on gardait toujours le respect. Mon épouse et moi l’avons visité le mardi précédant sa mort. C’est la dernière fois que je l’ai vu vivant. On se reverra en haut un jour. Il savait que ça s’en venait. Les médecins lui avaient dit que s’il se rendait à sa fête en 2011, il serait chanceux, mais il a «toughé» un an de plus.»

Ross Blackhurst est devenu candidat de l’Action civique en 1987. «J’ai accepté d’être candidat à la condition qu’il me confie les sports et qu’il m’en laisse le contrôle absolu. Il déléguait, mais il avait toujours son mot à dire. Nous avons travaillé sur la construction de l’Aquadôme, la rénovation de l’aréna Jacques-Lemaire et sur plusieurs autres dossiers sportifs.»

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