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Le vélo d’hiver toujours aussi populaire

10 à 15 % de l’achalandage cycliste estival est conservé durant l’hiver. Photo: Archives TC Média

Alors qu’un hiver rude est prévu avec un Noël blanc, les amateurs de vélo restent toujours plus nombreux sur les pistes cyclables de la métropole, notamment dans le Plateau-Mont-Royal (PMR).

Selon Magali Bebronne, chargée de projets chez Vélo Québec, le PMR est l’arrondissement de Montréal avec la plus grosse part modale de vélo.

Presque 12 % des trajets des citoyens se font à vélo durant l’année dans cet arrondissement excluant l’hiver, d’après la dernière enquête Origine-Destination de Transport Québec de 2013. «C’est donc un quartier où il y a le plus de chance que les gens utilisent leur vélo en hiver», lance-t-elle.

Les compteurs automatiques qui sont sur les principales pistes cyclables séparées physiquement de la circulation dans Montréal indiquent que, selon les endroits, on conserve à peu près 10 à 15 % de l’achalandage estival durant l’hiver.

On peut voir grâce aux données ouvertes de la Ville de Montréal, qu’entre 2014 et 2017, l’achalandage cycliste hivernal a augmenté de 93 % au coin des rues Rachel et Papineau, de 116 % sur la rue Saint-Urbain et de 59 % sur la rue Laurier.

En effet, au coin des rues Rachel et Papineau 34 505 vélos ont été comptabilisés à l’hiver 2014-2015 et 62 045 à l’hiver 2016-2017.

La rue Saint-Urbain est passée de 9 583 cyclistes à l’hiver 2014-2015 à 14 815 cyclistes durant l’hiver 2016-2017.

La rue Laurier notait 28 406 cyclistes à l’hiver 2014-2015 et 46 935 à l’hiver 2016-2017.

Dans le PMR, Marianne Giguère, conseillère de Ville, informe que les cyclistes peuvent se déplacer sur l’axe Rachel qui est déneigée d’un bout à l’autre, sur la rue Cherrier, sur une partie de la rue Saint-Grégoire, ainsi que sur la rue Mentana, le long du parc Laurier.

En plus de cela, existe les vélos-rues Saint-André (vers le nord) et de Mentana (vers le sud).

Malgré ces pistes déneigées, la déception est notable chez les cyclistes concernant les axes Brébeuf et Clark, explique Magali Bebronne. «En hiver, on perd les pistes cyclables délimitées par des bollards ou par des autos stationnées, comme sur les axes Brébeuf et Clark, qui sont des axes essentiels.»

«Cela crée beaucoup de demandes et d’incompréhension de la part des cyclistes. On nous dit que Clark est un axe qui n’est pas déneigeable, alors que l’année dernière Rosemont et Villeray ont fait un travail formidable de déneigement de la piste sur la rue Boyer, qui était aussi délimitée par des bollards», assure-t-elle.

La rue Clark en site propre

Du côté de l’arrondissement du PMR, Marianne Giguère annonce qu’il s’agit du dernier hiver où la rue Clark restera fermée. En 2018, celle-ci deviendra une piste cyclable comme celle que l’on peut retrouver sur la rue Rachel.

L’inconvénient majeur de Clark selon la conseillère de Ville est que les tronçons de rue sont très longs et donc le défi technique vraiment grand.

Des alternatives à cette piste existent comme sur des rues locales adjacentes avec des bandes cyclables déblayées, «mais nous sommes conscients que c’est loin d’être idéal. On sait que Clark est un lien important pour les cyclistes», ajoute-t-elle.

Conseils pour les cyclistes:

  • Être très visible

S’assurer d’avoir des lumières actives en avant et en arrière, comme des phares. «S’il y a une chose sur laquelle il faut vraiment insister, c’est la visibilité», estime Magali Bebronne, chargée de projets chez Vélo Québec.

  • Vélo usagé

Nul besoin d’avoir un vélo spécifique au vélo d’hiver, selon Mme Bebronne, mais être conscient que l’hiver abîme davantage le vélo. «Donc vaut mieux se doter d’un vélo qui a moins de valeur.» Concernant les pneus à clous ou à crampons, Magali Bebronne fait partie de «l’école» pneu à clous à l’avant pour éviter la perte de contrôle du vélo et pneu à crampons à l’arrière.

Elle conseille de se rendre aux multiples ateliers donnés un peu partout dans la ville concernant le vélo d’hiver et de se renseigner sur les forums sur internet et sur les groupes sur Facebook.

  • Vêtements respirants

Pour de petites distances, on peut s’habiller comme on s’habillerait pour marcher à pied, propose Magali Bebronne. «Si on va plus loin, la principale erreur à faire est de s’habiller trop chaud. Il faut plutôt s’enligner vers des vêtements de ski de fond, des vêtements respirant avec de bonnes mitaines, des bottes bien isolées et parfois des lunettes de ski.»

 

La Carte du réseau cyclable 4 saisons de Montréal est en ligne.

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