Des élèves du Plateau initiés à la programmation informatique
Depuis le mois de septembre, la Fondation de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a mis en place le projet Code MTL dans 65 écoles primaires de Montréal, dont trois dans Le Plateau-Mont-Royal (PMR). Le but? Préparer les élèves à utiliser les technologies de manière productive et éducative.
C’est avec l’aide d’un enseignant spécialement formé par les Services éducatifs de la CSDM et d’un instructeur qualifié de Kids Code Jeunesse que ces élèves de la troisième à la sixième année apprennent comment utiliser le logiciel éducatif et ludique Scratch lors de huit ateliers d’une heure chacun.
Dans le PMR, ce sont les écoles Lanaudière, au Pied de la Montagne et Lambert-Closse qui propose le projet Code MTL à quelques classes.
Ce dernier vise à les initier aux rudiments du langage informatique et à la logique de résolution de problèmes, des compétences de plus en plus recherchées par les employeurs de toutes les industries.
«L’enseignement de la programmation informatique touche non seulement les mathématiques, mais également l’art, la culture et les lettres, car les élèves doivent écrire et créer», explique Adeline Caron, directrice, développement philanthropique à la Fondation de la CSDM.
En effet, ce projet est réalisé en lien avec différentes compétences transversales du curriculum scolaire comme le français, l’anglais, les mathématiques ou encore les sciences. «C’est interactif et ça permet aux élèves d’apprendre tout en s’amusant», ajoute-t-elle.
Moderne, dynamique et intéressant
Louis Laroche, enseignant à l’école Lanaudière pour une classe de 6e année, a pris plaisir à participer au projet cet automne, tout comme deux autres classes, une de 6e et une de 5e année.
«On peut enseigner de toute sorte de façon, mais la programmation fait partie des façons modernes, dynamiques et intéressantes de faire l’école. On fait beaucoup d’apprentissage par la bande, la logique, le langage mathématique, l’organisation, la persévérance», énonce celui qui compte bien continuer à enseigner la programmation en dehors du projet Code MTL.
Quelques réalisations pourraient être présentées en 2018 devant le ministre de l’Éducation du Québec, selon M. Laroche. «Cela montre qu’il y a de l’intérêt au sein de la CSDM et du ministère», commente-t-il.
En effet, dans un mémoire émis par la CSDM en novembre 2016, cette dernière se disait favorable à la programmation et à la pensée computationnelle. «Il est primordial que les élèves développent des compétences en lien avec l’utilisation des technologies numériques, notamment en qui a trait à la citoyenneté numérique», peut-on y lire.
Pascale-D. Chaillez, conseillère pédagogique des technologies de l’information et de la communication (TIC) aux Services éducatifs de la CSDM attend maintenant avec impatience le plan numérique du ministère de l’Éducation pour savoir si la programmation va entrer dans les programmes scolaires.
«Il faut préparer les élèves au XXIe siècle, nous avons une génération d’élèves qui vont avoir à travailler dans de nouveaux métiers avec des outils technologiques, donc il faut vraiment que le monde de l’éducation prenne ce virage-là.» -Pascale-D. Chaillez.
Pour la Fondation de la CSDM, qui finance l’activité et agit en soutien dans ce projet, il est nécessaire que les élèves soient alertes dès l’école primaire aux technologies qui envahissent notre quotidien et font partie des métiers de demain.
«Il y a un moyen d’enseigner aux jeunes à utiliser les technologies de manière productives et éducatives, plutôt que seulement pour jouer à des jeux vidéo ou pour aller sur les médias sociaux, lance Adeline Caron. La technologie fait partie de notre avenir.»
Le projet a été lancé en septembre dernier. Il est mené en partenariat avec Google Canada, le Mouvement Desjardins, le Gouvernement du Québec, Ubisoft Montréal, Jeux WB Montréal, Kids Code Jeunesse et Eidos Montréal.