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L’hôtellerie dans l’inconnu sur le Plateau

Hôtellerie Plateau
Photo: 123rf

Déjà très affectée par la pandémie, l’industrie de l’hôtellerie sur le Plateau-Mont-Royal a du mal à entrevoir les Fêtes de fin d’année, une période souvent achalandée.

Depuis que le Grand Montréal est passé en zone rouge, les réservations sont rares dans les hébergements touristiques du Plateau. Même si plusieurs d’entre eux ont fait des efforts sur les prix.

«Fin août, début septembre, on voyait une reprise, mais ça s’est brusquement arrêté au passage en zone rouge», note Ève Paré, présidente-directrice générale de l’Association des hôtels du Grand Montréal.

«En moins de 24 heures, j’ai eu toutes les réservations annulées», explique un des propriétaires du gite Le Manoir aux Pains d’épices.

«Depuis mai, on avait déjà eu à peine une dizaine de réservations», ajoute Yves Bérubé, copropriétaire de ce gite situé tout proche du carré Saint-Louis. Cet établissement, comme beaucoup d’autres sur le Plateau, ont souffert de la fermeture des frontières qui les a privés de la clientèle internationale.

Perspectives «sombres» pour les Fêtes

Si la pandémie persiste, les revenus provenant des réservations des Fêtes devraient être réduits à très peu.

«Souvent, les clients viennent des régions pour magasiner pour le temps des fêtes à Montréal ou pour passer Noël avec leur famille et réservent des chambres, mais cette année, ce n’est pas le cas», constate Caroline Godin, gérante du Manoir Sherbrooke.

En temps normal, cet établissement enregistre déjà en novembre des réservations pour les Fêtes, mais cette année, rien ne se profile à l’horizon.

Seul lot de consolation, quelques clients de région qui viennent en attente de tests médicaux dans les hôpitaux montréalais. «Les perspectives pour les Fêtes de fin d’année sont assez obscures», affirme la gérante.

Au Manoir aux Pain d’épices, M. Bérubé note que les réservations pour Noël et le Nouvel An varient d’une année à l’autre, «plus de gens viennent tout de même pour passer le jour de l’An à Montréal».

Côté prix, le Manoir Sherbrooke, s’est «gardé une petite gêne pour augmenter les tarifs des chambres» pour la période des Fêtes. M. Bérubé, lui, explique être passé aux tarifs de basse saison depuis le début de la pandémie, avec des prix en baisse de 20% par rapport à ceux en haute saison.

Même dans les résidences touristiques comme airbnb, les réservations ne sont pas tellement nombreuses, confirment deux propriétaires de plusieurs logements. Un des deux à même «transformer quelques offres en version moyen terme».

Une des particularité du Plateau est qu’«il y a plutôt des propriétaires opérants et peu de grandes chaînes, alors ce sont des gens qui n’ont pas la sécurité des grands groupes et sont plus impactés par la situation», explique la PDG de l’Association des hôtels du Grand Montréal.

Cette situation difficile pour les propriétaires d’hôtels et de gites n’est pas unique aux grands centres urbains du Québec.

«Même les hôtels en régions qui ne sont pas en zone rouge sont touchés, car les gens se sont moins déplacés», mentionne Xavier Gret, président-directeur général de l’Association des hôtels du Québec.

«On veut avoir un Noël et on souhaite que nos entreprises fonctionnent pendant les Fêtes. Mais on comprend les mesures, le virus prend de l’ampleur», ajoute-t-il.

7%

Selon l’Association des hôtels du Grand Montréal, en octobre, les hôtels du Grand Montréal ont enregistré un taux d’occupation moyen de 7%, par rapport à 75 à 80% en temps normal.

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