Un nouvel anti-café débarque dans le Plateau
L’Annexe du Dépanneur Café sur la rue Bernard a rouvert ses portes le 31 janvier dernier avec une toute nouvelle formule d’anti-café. C’est désormais avec une tarification à l’heure et non plus à la consommation que Tania Raymond et son mari Dhirar Mouhli accueillent la clientèle dans un univers propre à celui du Mile End.
Dans une ambiance vintage, l’Annexe de l’emblématique Dépanneur Café ouvre maintenant ses portes à la clientèle à la recherche d’un espace de travail calme et chaleureux. Le café et le thé y sont offerts de manière illimitée et une imprimante est même disponible avec cinq premières impressions gratuites.
Comptez 4 $ de l’heure, 10 $ pour un bloc de trois heures et 20 $ pour la journée. Pour ceux qui veulent s’y retrouver à plusieurs, le tarif diminue en fonction du nombre de personnes assises à la même table. En plus, un rabais de 15% est appliqué sur le menu.
C’est avant tout pour enlever la pression de consommer aux clients que les propriétaires ont instauré cette nouvelle formule. Ceux-ci désirent également offrir un espace moins bruyant pour les étudiants et les travailleurs en quête d’un nouvel endroit pour télétravailler.
L’Annexe est donc complémentaire au Dépanneur Café qui, lui, réunit quotidiennement des artistes locaux lors des petits concerts qui ont fait sa réputation.
Même si les clients ne sont pas obligés de consommer, ils se laisseront sans doute tenter par un menu complet où figurent grilled-cheese et snacks en tout genre pouvant être accompagnés d’une bière ou d’un verre de vin bio. Le tout le plus local possible.
La propriétaire fait notamment l’éloge de son chili végane qui remplit de chaleur au cœur de l’hiver.
«C’est un endroit sans prétention aux allures d’un grand salon d’une maison, dit-elle. Je veux que les gens s’y sentent chez eux et libres d’être les personnes qu’ils sont.»
Un espace pour la communauté
Alors que nombre de restaurateurs sont démotivés par la pandémie, Tania Raymond fait preuve d’une grande résilience, laquelle abreuve son imagination.
En effet, elle ne compte pas s’arrêter uniquement au concept d’anti-café; c’est avant tout à la communauté locale qu’elle souhaite ouvrir ses portes.
Les artistes locaux peuvent afficher gratuitement leurs œuvres aux murs de l’établissement. Tania explique qu’aucune somme ne sera prélevée sur les ventes, car le but est avant tout de promouvoir les artistes locaux comme le fait déjà le Dépanneur Café.
«Ça donne une exposition à l’artiste qui n’aurait peut-être pas pu avoir accès à une galerie d’art», dit-elle.
Tania aimerait élargir les projets à l’avenir afin d’accueillir des évènements comme des pop-up, des soirées open-mic de poésie et de slam-jam ou encore des rencontres citoyennes pour discuter des enjeux du quartier.
Au total, ce sont une vingtaine d’employés qui travaillent dans les deux établissements adjacents que sont l’Annexe et le Dépanneur Café. Ce sont majoritairement des étudiants ou des artistes du coin.
«Les gens se sentent bien ici, car le staff leur ressemble aussi», dit Tania.
L’espace véranda devrait bientôt accueillir une petite salle de conférence avec un écran qu’il sera possible de réserver pour des présentations.
Alors qu’elle peut accueillir 80 personnes à l’intérieur à capacité maximale et sans restrictions sanitaires, Tania se réjouit de l’arrivée des beaux jours pour pouvoir accueillir ses clients sur les deux terrasses qui, elles aussi, peuvent accueillir près de 80 personnes.
Pour le moment, les clients peuvent venir de 8h à 18h et bientôt jusqu’à 21h pour garder l’esprit café.