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Fishnet Tv: l’humour 2.0

Deux jeunes Montréalais, résidant sur le Plateau, ont créé une plateforme de diffusion de contenu humoristique, Fishnet Tv. Ambitieux et très créatifs, ils ont réalisé toutes les vidéos promotionnelles du festival d’humour Zoofest, cet été. Leurs capsules seront diffusées en septembre sur MusiquePlus et V Télé.

Oussama Fares et Lamine Chetoui, 21 et 22 ans, sont sur la terrasse de leur appartement et s’apprêtent à souper entre copains. «Comme tous les dimanches, c’est le rituel», souligne M.Fares.

Fishnet Tv a vu le jour lors de l’une de ces soirées-là, avec 10 autres copains.

Leur appartement est bien plus que l’endroit où ils vivent. C’est là où tout se pense, s’imagine et se créé. Leur salon est en fait leur studio. Le mur est tapissé d’un fond vert qu’ils utilisent pour leurs prises de vues. Comme les pros. «Nous avons beaucoup investi dans notre entreprise. On y croit vraiment», lâche Lamine Chetoui.

Leur notoriété naissante est sans nul doute, dû grâce aux récent succès que remportent les comédiens phares que les deux amis mettent en lumière dans Fishnet Tv: Anas Assouna, Rosalie Vaillancourt et Roman Frayssinet. Ils se sont également fait approcher par Eddy King, Neev, Étienne Dano, Reda Saoui et Alex Bisaillon pour réaliser leurs capsules humoristiques, diffusées à la télé, cet automne. Ils veulent faire de Fishnet Tv une boîte de production de divertissement multiplateforme.

Une histoire d’amitié avant tout
Pour y arriver, l’équipe est passée par des moments sombres et des remises en question.

Les deux amis se connaissent depuis le primaire et ne se sont pas lâchés. De vrai boute-en-train, ils aiment amuser leurs camarades. Ils animaient des soirées dans leur école. En 2011, ils participent au concours secondaire en spectacle qu’ils remportent. Ils poursuivent leurs études en allant au cégep. «Mais les études ne nous divertissaient pas et une fois encore ils participent à cégep en spectacle avec un groupe d’humour. La mayonnaise prend, les jeunes se font approcher pour organiser des soirées privées.

Motivés par le succès de leurs soirées, ils fondent un groupe, en 2013, constitué d’une comédienne et d’un chanteur et un danseur.

Le Club Soda, les appelle pour organiser une soirée spectacle. Flop! Les jeunes se trouvent confrontés à un public anglophone alors que leur show est en…français.

Malgré cet échec, ce soir-là, les deux jeunes vont réellement se lier d’amitié avec trois humoristes qui font partie de la relève. Avec deux autres amis, Tristan Deschamps et Louis-Philippe Martin, étudiants en cinéma, la gang s’agrandit et des projets de réalisation de séries se mettent en place. Il essaye de créer une web-série, d’abord sur les barbiers de Montréal-Nord. «C’est un endroit de rencontre et de partage, tout le monde se parle et chill il y a toujours pleins d’histoires», explique M. Fares.

Mécontents de leur travail, finalement ils ne diffuseront jamais la série. La déprime les rattrape. Durant plusieurs mois, ils prennent une pause dans leur projet.

Mais grâce aux soutiens de leurs jeunes amis humoristes et les moments de rigolades, ils remontent en selle.

Le groupe d’amis s’agrandit, chacun occupe un rôle bien défini. Ils passent leur temps ensemble. Se transmettent ce que les uns apprennent à l’École nationale de l’humour, et les autres en regardant des vidéos tutorielles sur le montage vidéo.

Six des 12 emménagent ensemble.

Ils lancent la première web-série de Anas Assouna, Atchouman, puis Migraine, celle de Roman Frayssinet et enfin celle de Rosalie Vaillancourt, Rosalie.

C’est du sérieux, les deux jeunes entrepreneurs font les démarches administratives pour créer leur Flimst, le nom de leur boîte de production, et acheter l’équipement. Puis Fishnet Tv,  le diffuseur de toutes leurs productions, naît.

Mais les deux copains ne comptent pas s’arrêter là. «Il y a un besoin dans le Web d’un bon diffuseur. On est en train de créer une boîte de publicité, on veut également ouvrir un volet média», raconte Lamine Chetoui.

Leur ambition ultime? Les deux jeunes Montréalais veulent «devenir des leaders dans le milieu et pourquoi pas concurrencer Québecor», lâche M. Fares, des étoiles dans les yeux.

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