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Une nouvelle sortie sur Galerie-d’Anjou pour la cour de voirie crée des mécontents

La conseillère d’arrondissement Lynn Shand invite les citoyens mécontents à contacter l’arrondissement, l’ombudsman et la mairesse de Montréal. Photo: Amélie Gamache/Métro Média

Une soixantaine de résidents d’Anjou-sur-le-Lac se sont réunis ce lundi 19 août pour protester contre les travaux de réaménagement de la cour des travaux publics de l’arrondissement. Ils déplorent la construction d’une nouvelle sortie sur le boulevard des Galeries-d’Anjou, en face de leur secteur.

L’accès sera aménagé à travers le mur de brique longeant la propriété municipale, et nécessitera l’ouverture d’un passage à travers le terre-plein central de boulevard, en plus du retrait de trois arbres et du déplacement d’une borne-fontaine, déjà effectués.

« Maintenant les camions vont passer devant notre développement quand ils vont vouloir aller sur la rue Bombardier, lance l’une des protestataires, Hélène Duchesneau. Ce sera dangereux, les camions vont vite, et il y a plein d’enfants dans le quartier, en plus de résidences de personnes âgées. Et c’est sans compter la pollution, le bruit et les vibrations. Ça va devenir infernal, c’est destructeur. »

« Il y a des pancartes qui disent circulation locale seulement, camions interdits. C’est ironique d’y mettre une sortie pour camions. Ça va avoir de gros impacts pour nous, pour notre sécurité. » -Nathalie Rizcalla, citoyenne

Les citoyens affirment ne pas avoir été consultés ni prévenus que les travaux étaient imminents. La conseillère d’arrondissement Lynn Shand, qui se prononce contre le projet, affirme également ne pas avoir été mise au courant.

« En février 2018, il y a eu une commission des travaux publics où cela a été abordé. Cela faisait 2 mois que j’étais élue, se rappelle-t-elle J’avais dit alors que je n’étais pas d’accord, mais on m’avait dit qu’on allait en reparler. Ce qui est revenu plus tard, ce sont l’ajout des pompes à essence. Je m’y suis objecté, mais on m’a dit qu’il y avait eu une étude, et que la majorité l’emportait. J’ai laissé aller. Mais je n’ai jamais réentendu parler de l’ouverture pour les camions. »

Une rencontre tendue

Après s’être rassemblés devant la section du mur qui fera place dans les prochains jours à une barrière automatique, plusieurs se sont rendus au Service des travaux publics, où ils ont tenté de discuter avec un responsable. Devant le refus, quelques-uns se sont ensuite présentés à la maire pour demander de voir les plans et réclamer une rencontre avec le maire Luis Miranda.

Un entretien a finalement été accordé, où a également assisté le directeur général de l’arrondissement Cherif Ferah.

« Actuellement, la seule sortie est sur Bombardier. Avec le volume de trafic, nous avons eu des accidents, a expliqué le maire. Il n’y a rien qui change, on fait une sortie pour une question de sécurité, et ce sera fait. »

La question a d’ailleurs été étudiée par le comité de circulation, dont font partie des représentants du corps policier, et aucune autre option n’est possible, souligne-t-il.

« On parle de 50 à 70 véhicules municipaux par jour, alors que sur une rue normale passent plus d’un millier de véhicules. Vous anticipez des impacts qui ne sont pas là. » -Luis Miranda, maire d’Anjou

Il affirme également que l’information aurait dû être transmise aux citoyens par la conseillère Shand.

« Le dossier a été réinitié le 7 février 2018, votre conseillère était là, et le procès-verbal dit bien que le réaménagement comporte la disponibilité d’un accès via le boulevard des Galerie-d’Anjou, leur a-t-il lancé. Le plan a été présenté aux élus. Le contrat a ensuite été octroyé lors du conseil du 26 juillet dernier, votre conseillère était là, et on y parle bien de la démolition du mur de brique et de la clôture. »

Des travaux imminents

Lors d’une discussion qui s’est déroulée à l’extérieur après la rencontre, Cherif Ferah a tenté de se faire rassurant.

« Quand la sortie va être faite, je ne vais pas rester ici, je vais aller voir comment ça se passe, a-t-il affirmé. C’est mon travail de minimiser, de diminuer l’impact du risque. Si je dois mettre un brigadier, je vais le mettre, mais il n’y aura pas d’accident. »

Avant de quitter, il a laissé entendre qu’il tenterait de trouver une solution en collaboration avec les citoyens, et qu’il retarderait quelque peu la démolition du mur le temps des discussions. Dans l’après-midi, des arpenteurs ont pourtant « commencé à marquer les endroits où le mur sera enlevé et ils ont clairement laissé entendre que ce serait pour demain [mardi]», selon une membre d’un groupe Facebook que les citoyens ont créé pour l’occasion, photos du marquage à l’appui.

Les citoyens n’ont pas l’intention de baisser les bras, après une première pétition et une plainte à l’ombudsman remises la semaine dernière. Une nouvelle pétition sera bientôt lancée, et la mobilisation s’organise alors que le temps manque.

 

 

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