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La Maison des jeunes MAGI forcée de relocaliser ses activités

Selon son directeur général, la Maison des jeunes MAGI est très populaire, et attire autant les jeunes d’Hochelaga que de Mercier à la sortie des classes. Photo: Amélie Gamache/Métro Média

Les travaux majeurs au parc Jean-Amyot forcent la relocalisation temporaire des activités de la Maison des jeunes MAGI, pour une période d’au moins trois mois.

Le chantier au coin des rues Pierre-de-Coubertin et Du Quesne représente un investissement de plus de 2M$ pour l’arrondissement. Les toilettes du chalet du parc qui abrite la Maison des Jeunes seront notamment rénovées pour devenir universellement accessibles. La pataugeoire adjacente sera de plus complètement refaite, et un nouveau système de filtration y sera installé.

«Comme il y aura des travaux mécaniques, des coupures d’eau et d’électricité, nous ne pouvons pas rester ici, explique Denis Tremblay, directeur général de MAGI. Les premières prévisions font état de trois mois pour compléter tout ça, mais j’ai l’impression que nous ne serons pas de retour avant 2020.»

L’arrondissement a suggéré d’installer une roulotte dans le parc. La proposition a toutefois été écartée, l’organisme ne croyant pas pouvoir continuer son action auprès des jeunes «à l’étroit, avec le bruit, la boue et les camions.»

Heureusement, plusieurs établissements ont accepté d’héberger les activités, dont le CLAC de Guybourg, la Piaule de Guybourg, l’Ecole Secondaire Edouard-Montpetit et l’annexe de l’école Notre-Dame-des-Victoires.

Baisse de fréquentation en vue

Bien qu’il comprenne la nécessité des travaux qui forcent son déménagement, M. Tremblay craint que l’éparpillement mènent à une baisse de la fréquentation.

«Dans une Maison de jeunes, il y a des activités régulière, mais la partie libre où les jeunes viennent chiller autour de la table de billard est essentielle, souligne-t-il. C’est là que le lien de confiance se crée avec nous, et c’est à ce moment qu’on peut les inciter à se joindre à une activité. Ce sera maintenant plus difficile de le faire.» -Denis Tremblay, directeur général de MAGI

Lorsque l’organisme a fermé trois jours en mars dernier, le temps d’offrir à ses équipes une formation en prévention du suicide, la fréquentation a diminué, rappelle-t-il.  «Les jeunes, c’est une habitude. Combien de fois un jeune va se cogner le nez dans la porte avant de ne pas revenir? Moi je dis maximum deux fois.»

Il espère toutefois que les 31 ans d’histoire de MAGI, et le fait que plusieurs des activités migrent dans des milieux déjà fréquentés par les adolescents feront en sorte «d’amoindrir les dommages collatéraux.»

Maison des jeunes itinérante

MAGI a cessé ses opération pour la semaine, le temps du déménagement qui est prévu ce jeudi 29 août.

Les équipes seront toutefois à l’œuvre dès la semaine prochaine, où ils occuperont le café étudiant du l’école secondaire Édouard-Montpetit tous les jours de 15h à 17h.

«S’il arrive que le café ne soit pas disponible, on souhaite pouvoir utiliser par exemple la cuisine adjacente pour des ateliers pour cette période horaire-là, ajoute M. Tremblay. Mais après 17h, on va être un peu en itinérance. Des activités auront lieu à plusieurs endroits.»

En attendant patiemment la fin des travaux, le directeur de l’organisme, qui y évolue depuis 18 ans, trouvera difficile de ne plus être «au cœur de l’action», alors que son bureau se retrouvera au CLAC de Guybourg,

Pour suivre les activités de la Maison des jeunes MAGI, consultez la page Facebook de l’organisme.

 

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