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Plus de 600 logements envisagés sur le site de l’ancien entrepôt Métro

Un total de 627 unités d’habitation s'érigeront sur le terrain d’une superficie équivalente à près de cinq terrains de football. Photo: Archives

Ce sont plus de 600 logements qui sont prévus sur le site de l’ancien entrepôt Métro de la rue Notre-Dame Est. Le projet déroge à certaines dispositions du règlement d’urbanisme de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, notamment en ce qui concerne la hauteur des immeubles et le nombre maximal d’unités.

Le projet à l’étude, mené par le Groupe Prével comprend la construction de 519 unités de logements privés, 20 maisons de ville et 88 logements sociaux. C’est donc un total de 627 unités d’habitation qui pourraient s’ériger sur le terrain d’une superficie équivalente à près de cinq terrains de football, situé au 9205 rue Notre-Dame Est. Il est également question d’une partie commerciale, mais le type de commerce n’est toujours pas déterminé.

Le zonage actuel prescrit un maximum de huit logements par bâtiment d’une hauteur maximale de deux étages. Le plan d’urbanisme de la Ville de Montréal autorise des bâtiments de six étages ou moins.

Or, le projet immobilier propose des bâtiments d’une hauteur variant de deux à 12 étages et dépassant le nombre maximal d’unités d’habitation autorisées. Ce sont les tours au centre du projets qui prévoient être de dix et de douze étages.

La direction de l’aménagement urbain et des services aux entreprises et les comités consultatifs en matière d’aménagement et d’urbanisme sont toutefois favorables au projet étant donné qu’il permettra une densification du site, une priorité de la Ville de Montréal, a indiqué le conseiller en aménagement responsable de la division de l’urbanisme, Carl Boudreault. 

Le promoteur compte favoriser l’aménagement d’espaces verts avec des tours aussi hautes. « L’objectif, c’était de monter en hauteur au centre pour pouvoir dégager les côtés. On évite de mettre des six étages permis par le plan d’urbanisme un peu partout et on dégage le site », a expliqué Yves Émond, le représentant du promoteur lors de la présentation. 

L’ensemble du projet de développement est composé de neuf phases, dont certaines seraient construites simultanément.

Assemblée publique

Une vingtaine de citoyens riverains du site se sont présentés à une assemblée publique de consultation, tenue le 26 novembre en présence de représentants de l’arrondissement, du promoteur et des fonctionnaires de la division de l’urbanisme, pour faire valoir leurs inquiétudes par rapport au projet.

Les principales inquiétudes touchent à la hauteur des deux tours centrales et à l’augmentation de la circulation sur les rues avoisinantes.

« Une propriété, c’est une voiture, peut-être deux. On parle de 600 logements, donc 600 voitures de plus sur Dubuisson et sur l’avenue Meese », affirme Ronald Daigneault, un résident de l’avenue Dubuisson rencontré à l’assemblée publique.

Une étude de déplacements a été faite par le promoteur et des demandes ont été faites aux études techniques pour avoir des données en matière de circulation, a indiqué le chef de division de l’urbanisme Réjean Boisvert. « Ce qui a été mentionné, c’est que les débits sur Dubuisson sont actuellement assez faibles, a-t-il dit. Le transit devrait plutôt se faire par Notre-Dame, mais naturellement, avec 600 logements de plus, il y aura plus de circulation. »

Plusieurs citoyens estiment que les phases 5 et 8 du projet, c’est-à-dire les deux tours de 10 et 12 étages, sont trop hautes. Une résidente du Carré Soho a expliqué qu’elle perdra complètement la vue qu’elle avait de sa terrasse. « Moi qui vois l’eau, qui vois les bateaux passer, je ne vois plus rien, a-t-elle mentionné. Je suis très déçue et si je peux me battre contre le projet, je vais le faire. »

Les commentaires des résidents seront soumis aux élus et la municipalité devra adopter, avec ou sans changement, un second projet de règlement. Les citoyens qui sont contres ce projet particulier pourront se tourner vers le processus d’approbation référendaire.

Selon le rôle d’évaluation foncière de la Ville de Montréal, l’immeuble a une valeur de 5 M$. Le compte de taxes municipales 2019 était d’un peu plus de 170 000$.

 

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