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Suzie Miron rachète l’ancienne enseigne de la bijouterie Armand Trottier

L’enseigne de la bijouterie Armand Trottier fait environ 15 pieds de large et 3 pieds de haut, estime-t-on. Photo: Gracieuseté/Stéphane Landry

La conseillère municipale du district de Tétreaultville, Suzie Miron, a racheté l’enseigne de l’ancienne bijouterie Armand Trottier mise aux enchères par les copropriétaires de la Crèmerie du bonbon plaisir.

L’élue a fait une offre de 1000$ pour l’enseigne laquelle a une valeur sentimentale pour elle et les gens qui habitent le quartier depuis longtemps, soutient-elle.

«Ça faisait partie de notre artère commerciale depuis toujours, dit-elle. Je me voyais mal qu’elle disparaisse à tout jamais sans qu’on tente une ultime chance de sauvegarde.»

Dans les prochains jours, Mme Miron prévoit rencontrer le directeur de l’Atelier d’histoire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, William Gaudry, pour discuter de la manière dont l’enseigne pourrait être mise en valeur et exposée dans le quartier.

«Je ne sais pas quelle forme ça peut prendre. Peut-être qu’on pourra marquer d’une quelconque façon la zone commerciale», pense-t-elle.

Enchères

Après la fermeture de la bijouterie, les entrepreneurs Stéphane Landry et Lyza Fréchette ont repris le local commercial de la rue des Ormeaux.

Ils ont du même coup hérité de l’immense enseigne.

M. Landry explique qu’il voulait d’abord la retirer du toit, car elle s’est avérée néfaste pour la couverture du bâtiment. «Il y a eu une inondation dans la crèmerie, émet-il. La raison pourquoi ça coulait, c’était justement l’enseigne ancrée depuis tellement de temps. Il a fallu que je répare ça et ça m’a coûté beaucoup de sous.»

Par ailleurs, selon l’article 434.1 du Règlement d’urbanisme de l’arrondissement, toute enseigne annonçant l’établissement qui a cessé son activité doit être enlevée dans les 30 jours suivant la péremption du certificat d’autorisation.

Cependant, l’entrepreneur désirait lui donner une «deuxième vie» en la vendant au plus offrant. «J’ai commencé les enchères à 1 $ juste pour voir si quelqu’un était intéressé», précise Stéphane Landry.

Enseigne patrimoniale

L’historien William Gaudry évalue que l’enseigne est patrimoniale de par son style et son âge. Cependant, sa conservation n’est pas si simple, prévient-il.

Au départ, Suzie Miron espérait que l’enseigne puisse faire partie de l’inventaire du patrimoine bâti à l’est que prépare actuellement l’Atelier d’histoire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, en collaboration avec l’arrondissement.

Finalement, William Gaudry lui a appris que cet aspect n’était pas couvert par l’inventaire qui porte exclusivement sur les bâtiments résidentiels et commerciaux datant d’avant 1940.

 

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