La Cuisine collective poursuit l’expansion de sa ferme agricole en ville
La Cuisine collective Hochelaga-Maisonneuve (La CCHM) poursuit l’expansion de son projet Ferme agricole, en ville, pour tous! avec l’implantation de nouvelles installations sur les terres du siège social de la Société des alcools du Québec (SAQ) dans Mercier.
Cette expansion permettra à La CCHM de produire cette année de 10 à 15 tonnes de fruits et légumes, selon le directeur général de l’organisme, Benoist de Peyrelongue, très heureux de faire visiter les lieux mercredi.
Jardinières, vignoble, potager, arbres fruitiers, ainsi qu’une serre de 530 m² permettront à l’organisme de poursuivre sa mission de soutien à la sécurité alimentaire, d’insertion socioprofessionnelle et d’économie sociale dans l’Est de Montréal.
Si une grande partie des produits de la ferme est remise aux clientèles vulnérables, grâce à l’implication des organismes partenaires, une parcelle des récoltes sera utilisée par la cafétéria des employés du siège social de la SAQ, ce qui favorisera l’alimentation locale en circuit court, soutient Benoist de Peyrelongue.
En plus de rendre disponibles gratuitement les terrains adjacents à son siège social pour une durée de cinq ans, la SAQ appuie financièrement le projet, à hauteur de 50 000$ sur trois ans.
«Ce partenariat nous permet de nous engager encore davantage dans l’aide alimentaire, notre cause d’entreprise, mais encore plus particulièrement auprès des gens de l’arrondissement», a déclaré par voie de communiqué Catherine Dagenais, présidente et chef de la direction de la SAQ.
Un modèle pour l’ensemble de la communauté
La CCHM fait de l’agriculture urbaine depuis cinq ans. Les aménagements sur les terres de la SAQ s’ajoutent à ceux implantés l’année dernière autour du complexe immobilier d’espaces locatifs commerciaux, industriels et à bureaux Le 5600, situé sur la rue Hochelaga, dans l’Est de Montréal.
La CCHM servira de modèle en approvisionnement local et en production en pleine terre pour l’ensemble de la communauté, soutient Benoist de Peyrelongue, «autant en sécurité alimentaire que pour les petits restaurants du quartier», ce qui est un gain à la fois social et écologique.
Ce développement permet aussi à l’organisme d’ajouter une nouvelle corde à son arc concernant l’insertion socioprofessionnelle. En plus d’offrir une formation d’aide-cuisinier ou encore de magasinier, La CCHM formera dorénavant des employés dans le domaine de l’agriculture urbaine.
Cela bonifiera également la diversité des denrées produites par l’organisme, particulièrement avec la soixantaine d’arbres fruitiers qui seront implantés aux abords de la SAQ. Si les légumes autoproduits sont courants dans le domaine de la sécurité alimentaire, les fruits sont plus rares, selon Benoist de Peyrelongue.
Cette autosuffisance permettra de plus à La CCHM d’offrir des produits à 30% en dessous des prix du marché, une situation bienvenue tandis que l’inflation frappe le panier d’épicerie et ajoute un défi supplémentaire pour les organismes œuvrant dans l’aide alimentaire.
De la production où on peut donner la capacité à une sécurité alimentaire d’être autonome et de ne pas dépendre de la fluctuation, de la spéculation des prix, ça prend des sites comme ça.
Benoist de Peyrelongue, directeur général de La CCHM
Benoist de Peyrelongue conclut en rappelant que les personnes à faible revenu ont droit d’avoir accès à une saine alimentation, avec des produits écologiques de qualité.