Rapport de l’ombudsman: des plaintes en hausse dans l’Est
Le nombre de plaintes à l’ombudsman de Montréal faites par des citoyens de l’est de la métropole est à la hausse. Elles concernent notamment les nuisances sonores, les arbres et l’urbanisme, selon le rapport annuel 2019.
Ce document fait état de 1910 nouvelles demandes et 259 nouvelles enquêtes sur toute l’île de Montréal.
Du côté de l’est de Montréal, les augmentations les plus fortes ont été constatées dans les arrondissements de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (+24), Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles (+13) et Anjou (+11). Viennent ensuite Rosemont-la-Petite-Patrie (+10) et Saint-Léonard (+9). Les plaintes sont en baisse à Montréal-Nord (-3).
Ces six arrondissements totalisent un nombre de plaintes de 268 contre 204 en 2018.
Une hausse normale, selon Me Johanne Savard, ombudsman depuis la fondation des bureaux en 2003. « Les gens connaissent le bureau, le bouche-à-oreille fonctionne, plus de gens viennent chez nous, ce sont nos meilleurs ambassadeurs. »
Arbres, nuisances et sécurité
Les problèmes soulevés par les citoyens varient d’un arrondissement à l’autre.
Par exemple, à Rosemont-la-Petite-Patrie « les plaintes de nuisances et bruits [au nombre de six] sont notamment liées au clos des carrières », précise Me Savard.
Dans ce même arrondissement, neuf plaintes ont permis de lancer une inspection du bureau de l’ombudsman. C’est entre autres le cas d’une citoyenne se plaignant d’un logement trop froid et mal entretenu par le propriétaire. Un engagement a été pris pour visiter les lieux une fois l’hiver arrivé.
À Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, 17 nouvelles enquêtes ont été enclenchées. Plusieurs concernent l’urbanisme, alors que la ville est en pleine transformation. « Dans le cadre de réaménagements, les résidents qui habitent autour ont des préoccupations, car cela va changer leur façon de fonctionner ou de vivre », analyse Me Savard.
Dans Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, 15 nouvelles enquêtes ont été menées. Les plaintes qui reviennent le plus souvent concernent le « zonage, urbanisme, clôtures et haies » ainsi que les arbres. « C’est incroyable comme les arbres reviennent. Des personnes qui veulent abattre un arbre devant chez eux, car ils ne souhaitent pas s’en occuper », note Me Savard. Elle juge aussi pertinent le rôle de son bureau pour « rappeler aux citoyens l’importance pour Montréal d’avoir une canopée ».
À Anjou, ce sont les questions de nuisances qui reviennent le plus souvent, mais cela n’empêche par le bureau de lancer d’autres enquêtes et de trouver des solutions. À l’image d’une citoyenne et mère de famille qui s’inquiétait du manque de sécurité autour du chantier de construction proche de l’école de son fils. L’arrondissement, qui a reconnu la problématique, s’est engagé à prendre des mesures adéquates comme renforcer la sécurité et créer un bureau de projet pour chaque chantier implanté dans un endroit critique comme une école.