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Des percussions pour contrer le décrochage

Gauthier Audrey - TC Media

Après cinq ans à parcourir des établissements scolaires dans la province, le projet Persévérance scolaire Samajam a décidé d’ouvrir ses horizons et d’accueillir un autre type de clientèle, celle atteinte de déficience intellectuelle. Depuis la mi-mars, les artistes de l’organisme hochelagais enseignent la musique, le chant et la danse à une centaine d’élèves de l’école Irénée-Lussier.

L’école hochelagaise accueille des élèves âgés de 12 à 21 ans provenant de toute la région métropolitaine de Montréal qui présentent une déficience intellectuelle moyenne, sévère ou profonde.

« Nous nous sommes demandé pourquoi ne pas offrir nos ateliers à une clientèle particulière. Ce n’est pas parce qu’un jeune est limité par sa condition physique ou intellectuelle qu’on ne peut pas arriver au même résultat. Au contraire, ça s’adresse à tout le monde », explique Martin Ruel, animateur à Samajam ajoutant que c’est un projet-pilote pour Montréal.

« C’est un merveilleux projet pour notre école. Nous avions quelques incertitudes, mais ça répond grandement aux besoins de nos élèves. Les enfants attendent déjà avec excitation les ateliers », laisse savoir Gérald Gauthier, directeur de l’école Irénée-Lussier.

Un spectacle

Pendant 10 semaines, 130 élèves suivent des séances de percussions, de danse, de chant et de musique dans l’optique de monter un spectacle. Ces ateliers visent à développer leurs forces et à surmonter leurs limites.

« Les percussions vont chercher plus facilement ces élèves. C’est un moyen d’expression facile pour eux. Pendant un atelier, je les ai vu s’ouvrir et participer comme jamais. Ils acquièrent une confiance en eux. Ils sont fiers de ce qu’ils ont créé. J’ai vu des visages se transformer. L’énergie qu’ils utilisaient pour d’autres choses est désormais canalisée en un élément de motivation positive. Ça donne des projets très impressionnants », fait valoir M. Ruel.

« C’est quelque chose de nouveau pour moi. Je suis très contente de ce que nous faisons, car c’est très amusant. J’apprends à chanter, à suivre le rythme et à jouer du djembé. C’est vraiment une bonne idée », soutient Nerline Louima, finissante de l’école et participante au projet.

« J’aime ça. Ça nous permet de nous amuser dans la journée. Ça rend l’école encore plus le fun. Pour moi, la musique représente l’avenir et j’aimerais faire carrière dans ce domaine », souligne Brian Metellus, 18 ans.

Un spectacle sera présenté le 13 mai, à l’école Irénée-Lussier.

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