Vers l’éducation alternative à Hochelaga-Maisonneuve

« Nous voulons mettre l’accent sur les intérêts de l’enfant, sans perdre de vue son apprentissage ni les objectifs du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Il va apprendre à son rythme et dans le respect », indique Janie Lafrenière, membre du comité citoyen pour une école alternative dans Hochelaga-Maisonneuve.

Ne s’opposant pas aux méthodes utilisées dans les écoles régulières, les parents veulent tous offrir quelque chose de différent aux futures générations.

« Je me suis lancé dans ce projet, car je veux que l’école soit plus présente dans le quartier. Qu’elle offre davantage d’activités communautaires auxquelles les parents peuvent participer. Dans les écoles régulières, ils ne peuvent même pas reconduire leurs enfants jusqu’à l’école. Nous devons les laisser à la clôture », souligne Jonathan Alarie, père de trois petits.

« Je trouverais cela un peu triste que ma fille reste immobilisée derrière son bureau toute la journée, à suivre des devoirs. Les enfants sont spontanément curieux. Pourquoi les limiter à l’école? Nous serions étonnés de ce qui les intéresse vraiment. Le régulier ne convient pas à tout le monde. Nous proposons seulement une autre façon d’apprendre à lire, à écrire et à commencer dans la vie », ajoute Mme Lafrenière, qui avoue être tombée en amour avec le système alternatif après un stage scolaire.

Valeurs

Le comité de parents est actuellement en train d’élaborer les grandes lignes de sa vision d’une école alternative dans Hochelaga-Maisonneuve.

« Nous ne voulons pas que les jeunes aient une liberté totale ni le régime militaire. Nous voulons qu’ils puissent apprendre par eux-mêmes.

« Nous avons déjà résumé nos principes en quatre grands groupes, soit la liberté et la responsabilisation; l’autonomie et l’interdépendance; la démocratie, l’engagement et la participation; et finalement, l’enracinement et le sentiment d’appartenance à la communauté. L’enseignement et le développement de l’enfant suivront ses valeurs », laisse savoir Julie Wiams, du comité.

Au cours du mois de mai, l’association de parents remettra un texte fondateur du projet à la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Ce dernier pourra ensuite évaluer la viabilité du projet sur le territoire.

« Ce n’est pas impossible qu’il y ait une nouvelle école alternative dans Hochelaga-Maisonneuve. On veut développer quelque chose d’intéressant dans les projets éducatifs du secteur », soutient Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM.

Pour participer au projet d’une école alternative dans Hochelaga-Maisonneuve ou pour de l’information, on visite le www.ecolealternative.ca ou facebook.com/ecolealternative.

Sondage

Pour tâter le pouls des familles du secteur, le comité a créé une consultation accessible sur Internet. Les parents peuvent alors donner leur opinion sur l’école alternative idéale dans Hochelaga-Maisonneuve. Pour y répondre, on visite le tinyurl.com/m525jcr.