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Rita de Santis quitte la vie politique

Photo: Archives Métro Média

La députée de Bourassa-Sauvé ne se représentera pas aux élections provinciales du 1er octobre. Élue pour la première fois en 2012 dans la circonscription, elle se retire de la vie politique pour des raisons familiales.

Mme de Santis est la 19e députée libérale à prendre la décision de ne pas se représenter aux élections de l’automne prochain. Très émue par ce choix difficile, elle a confié au Guide de Montréal-Nord qu’elle voulait s’occuper de ses parents âgés.

«Je rélechis depuis assez longtemps. D’un côté, j’adore mon rôle de députée et j’aime beaucoup Montréal-Nord. Mais j’ai deux parents qui ont un certain âge, mon père a 99 ans et ma mère 85 ans, ils ont été là pour moi et mon frère depuis que je suis petite et maintenant qu’ils ont besoin, il faut que je sois là pour eux», explique la députée.

L’élue avait été largement portée au poste de députée en 2012 en remportant l’élection avec plus de 42 % des suffrages dans un comté qui a toujours voté libéral depuis sa création en 2003. Elle avait aussi été réélue en 2014 avec plus de 60 % des votes.

Avocate de formation née en Italie, Rita de Santis a toujours mis en avant ses racines et sa fierté d’être issue de l’immigration. Elle entend d’ailleurs continuer à s’engager pour des causes comme le multiculturalisme, le vivre-ensemble ou encore l’éducation, même si elle n’a pas encore décidé précisemment de son avenir.

Cette décision de se retirer de la vie politique survient après un dernier mandat qui aura été marqué par un poste de ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratiques au sein du gouvernement Couillard. Mme de Santis avait néanmoins perdu sa place au conseil des ministres à la suite de polémiques.

Elle avait notamment qualifié de «peanuts» les objectifs de financement fixés à 150 000$ pour certains ministres libéraux par le passé, provoquant la grogne de l’opposition. Quelques mois plus tard, elle avait de nouveau fait les manchettes en suggérant qu’une de ses anciennes enseignantes qui s’était moqué de son accent italien aurait dû «être tuée, massacrée, jetée je ne sais pas où». Mme de Santis a indiqué avoir souffert du stress provoqué par cette pression politique.

«Je trouve stressant le fait que je ne sois pas capable d’exprimer mes pensées de telle façon que ce soit compris par l’autre. Parfois, ce ne sont que des mots qui sont saisis, sans prendre le tout en contexte et cela ça rend très stressé», avoue l’élue de Bourassa-Sauvé.

Depuis fin 2017, la députée libérale avait reçu pour mandat de veiller à l’amélioration de la représentativité des minorités, visibles et culturelles, au sein de la haute fonction publique.

Si le nom du futur candidat libéral n’est pas encore connu dans le comté, Mme de Santis assure que les prétendants ne manqueront pas. Même si elle ne souhaite pas s’impliquer dans ce choix, elle se dit prête à aider le parti dans cette campagne.

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