Une voiture électrique gratuite pour des aînés

Les résidents du Complexe Gouin-Langelier pourront désormais se déplacer gratuitement dans une nouvelle voiture électrique fournie par l’administration de la résidence. Une initiative écologique qui favorisera la socialisation entre les aînés locataires du complexe.

La «Cogir auto», un projet du groupe Cogir qui possède plusieurs résidences pour aînés au Québec, a fait son arrivée jeudi à la résidence nord-montréalaise. Partout où elle a été instaurée, cette voiture a vu sa popularité exploser, selon le vice-président exploitation du groupe Cogir, Yves Duguay. «Il y a des résidences où la voiture sort en moyenne 9 fois par jour», mentionne-t-il.

Cette voiture électrique gratuite est dédiée à de courtes utilisations. «On veut que la voiture reste dans le quartier, souligne M. Duguay. Les aînés qui l’utilisent font des commissions, ou vont à un rendez-vous à la clinique, par exemple».

M. Duguay espère que l’arrivée de cette nouvelle voiture changera les habitudes de transport de certains résidents. «Plusieurs ont une voiture, mais ne font que 3000 ou 4000 km par année, explique-t-il. C’est arrivé souvent que des résidents se débarrassent de leur voiture grâce à la Cogir auto. On réduit ainsi le nombre de voitures sur les routes et c’est bon pour l’environnement», ajoute-t-il.

«La chose la plus fantastique est la socialisation que ça engendre entre les résidents», remarque Yves Duguay. Selon le vice-président, il est courant de voir des aînés qui ne se connaissent pas partager la voiture pour faire plusieurs arrêts.

Pour le groupe Cogir, chaque voiture représente un investissement de 70 000$. Des caméras intérieures et extérieures ainsi qu’un téléphone pour joindre facilement la résidence ont été ajoutés à la flotte. La Cogir auto sera mise à la disposition des plus de 300 résidents.

Préoccupés par l’environnement
«Je trouve l’initiative de la voiture électrique fantastique, dit Robert Champagne, 73 ans. Il y a beaucoup de résidents ici qui vont en parler à leur famille, et le bouche-à-oreille est très efficace pour convaincre les gens», croit-il.

Si certains aînés se sentent impuissants devant les changements climatiques, ils sont tout de même soucieux de l’avenir de la planète. «Je m’en fais pour mes enfants et mes petits-enfants parce qu’ils vont avoir des problèmes avec toute la cochonnerie qu’on leur laisse, souligne Jeannot Tourigny, 82 ans. Moi, je fais mon possible en n’achetant pas de sac de plastique par exemple».

«Je pense à mes petits-fils et je suis inquiet pour le climat, dit M. Champagne. On dirait qu’il y a juste les gouvernements qui pensent que ce n’est pas urgent».