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Une cérémonie pour dire «au revoir» à leur école de Montréal-Nord

Brian Nguyen a récupéré ses effets personnels et a dit au revoir pour une dernière fois à son école. Photo: Olivier Faucher - Métro Média

Des élèves de 6e année de l’école Jules-Verne ont dit un dernier au revoir à leurs enseignants et camarades de classe avant le passage au secondaire.

Le jeudi 14 mai, le jour même où le gouvernement a annoncé la suspension jusqu’en septembre des classes à Montréal, la direction de cet établissement de Montréal-Nord a organisé une collecte des effets personnels. Un moment rempli d’émotions pour ces jeunes qui changeront d’école dans quelques mois.

«C’est un peu bizarre. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu les profs.» Brian Nguyen, élève de 6e année

Un après l’autre, les élèves ont été accueillis par leurs enseignants qui ont réussi à organiser un court hommage pour chacun d’entre eux. Musique, applaudissements et prise de photo, le tout respectant la distanciation sociale. Une plante symbolisant les «racines» de l’école primaire leur a été remise en cadeau.

Une cérémonie qui a agréablement surpris l’élève Rokia Khelifi.

«Je ne m’attendais pas à ça, réagit-elle. Je trouve ça cool parce qu’ils se souviennent encore de nous et ça fait quelques mois qu’on n’avait pas vu l’école.»

Émotions

«C’est beaucoup d’émotions ce matin, exprime l’enseignante Stéphanie Proulx. On voit dans leurs yeux ceux qui vont bien, ceux qui sont un peu plus tristes.»

Un sentiment partagé par sa collègue Catherine Lamontagne. «Une fin d’année normalement, c’est toujours émotif, mais là c’est un contexte où on les a quittés très brusquement, où on n’a pas pu leur faire de câlins, où on n’a pas pu les amener où on voulait les amener», dit-elle.

La famille de 85% des élèves de cette cohorte souhaitait que leur enfant ne retourne pas à l’école avant septembre. Plus tard dans la même journée, le premier ministre François Legault a toutefois annoncé que toutes les écoles primaires du Grand Montréal resteraient fermées jusqu’à la rentrée de septembre.

Préados en confinement

Brian Nguyen avoue ne pas trouver facile de devoir rester chez lui depuis maintenant deux mois.

«Le plus difficile, c’est de ne pas aller à l’école, dit-il. J’ai quand même aimé les matières.

Il trouve tout de même des façons de passer le temps. «J’ai joué aux jeux vidéos, mentionne-t-il. Maintenant, je vais essayer d’apprendre à faire de la nourriture avec mes parents.»

La cuisine a aussi été un passe-temps pour la jeune Rokia lors des dernières semaines.

«En confinement, on n’a rien à faire, dit-elle. Normalement, je sors toujours pour aller à la bibliothèque et j’ai toujours des activités à l’école. Maintenant, ma sœur et moi on fait de la cuisine et du ménage.»

Sa mère, qui l’accompagne, témoigne également du défi d’être confiné en famille. «Le plus difficile, c’est que notre logement est petit, explique Samah Aggoun. Je suis dans un quatre et demi avec quatre enfants. J’ai bien programmé mon calendrier avec mes enfants et je leur donne des leçons, mais on passe des moments difficiles parce qu’on veut sortir, on est une famille très active, très impliquée avec des organismes.»

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