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Besoin «urgent» de bénévoles à Montréal-Nord

bénévole Montréal Nord
L'organisme les Fourchettes de l'Espoir fait partie des organismes faisant état d'un besoin criant de livreurs bénévoles. Photo: Olivier Faucher - Métro Média

Le Centre d’action bénévole de Montréal-Nord fait état d’un «besoin urgent» de bénévoles pour livrer des denrées et articles essentiels dans le quartier, alors que la vague de mobilisation s’estompe en raison du déconfinement.

Pendant la première vague de COVID-19 qui a frappé durement Montréal-Nord, une mobilisation monstre de plus de 500 nouveaux bénévoles a permis de combler de grands besoins dans le quartier.

Or, cette mobilisation s’atténue plus rapidement que les besoins, surtout dans le secteur de la livraison de matériel et de nourriture, ce qui inquiète la directrice générale du Centre d’action bénévole de Montréal-Nord, Isabelle Desrochers.

«La réalité économique ne change pas du jour en lendemain parce que ça fait une semaine qu’on a déconfiné», souligne-t-elle.

Ainsi, les personnes les plus vulnérables au niveau financier, mais aussi au niveau de la santé, sont encore nombreuses à solliciter de l’aide alimentaire et du matériel sanitaire par livraison.

De plus, il y a «beaucoup de kits sanitaires à livrer», pointe Mme Desrochers. Un nouveau besoin que doivent absorber les organismes.

Selon ses estimations, une dizaine de livreurs bénévoles supplémentaires suffirait à desservir le quartier. Trouver ces bénévoles a toutefois toujours été un défi en temps normal pour le CAB, alors que cette implication requiert d’utiliser sa propre voiture.

«Rien à manger»

Le manque de livreurs bénévoles affecte l’organisme Épicerie solidaire de l’Est, qui dessert des centaines de personnes en aide alimentaire.

«On n’a aucun bénévole livreur en ce moment, s’inquiète la directrice Margarette Pierre. On est bloqués pour la livraison.»

Pourtant, les besoins en aide alimentaire sont toujours criants à Montréal-Nord, remarque-t-elle.

«On a des gens qui nous appellent et qui nous disent qu’ils n’ont rien à manger chez eux. Il y en a qui ne sortent pas, qui ont peur de la COVID-19. Il y en a qui sortent juste pour aller à l’hôpital, pour faire leur dialyse par exemple.»

Lorsqu’elle n’a pas de bénévole pour livrer les denrées, Mme Pierre fait même appel à des services de taxi, qui ne sont pas toujours efficaces pour faire le travail, en plus d’être une dépense supplémentaire pour son organisme. «Les chauffeurs ne veulent pas soulever les boîtes de nourriture, dit-elle. Ces choses-là sont pesantes.»

Une popote populaire

Au carrefour des retraités, on cherche aussi des livreurs pour livrer la popote roulante.

Celle-ci est populaire depuis le début de la crise. Elle dessert actuellement près de 50 personnes, alors que l’organisme a normalement une trentaine de clients.

«Ça pourrait être des personnes démunies financièrement, croit la directrice de l’organisme, Linda Therrien. Il y a aussi des gens qui ont encore peur de sortir.»

Plus de 40 de livreurs recherchées

Le Centre d’action bénévole fait état de 41 livreurs bénévoles manquants pour combler les besoins des organismes les Fourchettes de l’espoir, ÉPISOLE et le Carrefour des retraités.

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