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Le défi de faire dîner 1800 élèves en temps de pandémie

Avec la capacité limitée de la cafétéria, l'école Calixa-Lavallée a créé quatres périodes de dîner. Photo: Olivier Faucher/Métro

Manger à la maison, à l’extérieur, en classe et en dernier recours dans la cafétéria : la gestion de l’heure du dîner en temps de pandémie est un véritable casse-tête pour une école comme Calixa-Lavallée, située dans un secteur qui a été frappé de plein fouet par la première vague de COVID-19.

«La gestion des zones comme la cafétéria, c’est le plus grand défi pour une école comme la nôtre», reconnait le directeur de l’école Calixa-Lavallée, Dominic Besner.

Afin de respecter les normes sanitaires, l’heure du dîner à la cafétéria laquelle ne peut désormais qu’accueillir un maximum de 250 éleves y a été scindée en quatre périodes. Chacune des tables est assignée à une bulle-classe déterminée.

Un total de 1000 élèves mangent donc à la cafétéria le midi sur les 1800 élèves fréquentant l’établissement scolaire.

Le test de l’hiver

Afin de respecter la capacité de la cafétéria, l’école tente de convaincre ses élèves de sortir de l’école sur l’heure du midi.

«On a fait beaucoup de publicité pour envoyer les élèves à la maison en premier lieu ou aller manger à l’extérieur», explique M. Besner. L’arrondissement de Montréal-Nord a prêté une dizaine de tables à pique-nique. Celles-ci ont été aménagées sur le terrain de l’école.

Pour l’instant, ces solutions s’avèrent efficaces, mais pour la vice-présidente du Syndicat du soutien en éducation de la Pointe-de-l’Île, Marie-Claude Tremblay, il est tôt pour tirer des conclusions.

«On s’entend qu’avec la température qui s’en vient, ça va être le vrai test», soutient-elle.

D’autant plus qu’à cette école, 400 élèves reçoivent de l’aide alimentaire, et doivent donc impérativement manger à la cafétéria pour la recevoir.

Mais l’établissement se dit prêt à affronter l’hiver. Au besoin, les élèves mangeront directement dans les classes et les enseignants sont prêts à superviser les jeunes pendant le dîner, affirme le directeur.

Ce dernier trouve difficile de demander aux élèves de quitter l’établissement.

«Habituellement, on veut que les élèves restent à l’école et on veut créer un milieu de vie pour qu’ils restent. Là, on leur dit : c’est temporaire, mais allez-vous-en. Ça brise le cœur de tout le monde.»

Ajustements suggérés

Aller manger à la maison peut-être difficile, voire impossible pour un nombre important d’élèves. Le directeur Dominic Besner estime qu’environ 50% de sa population étudiante vit à une distance importante de l’école.

La fille de Laurianne Landry, qui a commencé son secondaire 1, vit à 15 minutes de marche de l’école. Mme Landry souligne que les options proposées par l’école laissent aux élèves peu de temps pour manger, ce qui, selon elle, est anxiogène.

Elle pense que des ajustements en la matière devront être envisagés au cours de l’année pour assurer la qualité de vie des élèves.

«Est-ce qu’ils sont capables d’allonger l’heure du dîner pour permettre aux enfants de manger adéquatement sans stress?», demande-t-elle.

Premier cas confirmé

Vendredi, la direction de l’École secondaire Calixa-Lavallée a annoncé aux parents qu’un premier cas positif de COVID-19 a été détecté au sein de l’établissement. L’école demeure ouverte, mais les personnes ayant contact étroit avec la personne positive resteront à la maison.

 

Resserrement des mesures

Constatant que la distanciation physique n’est pas suffisamment respectée par les jeunes lorsqu’ils sont à l’extérieur, la direction de l’école a décidé d’imposer le couvre-visage sur tout le terrain de l’école à partir de lundi. «Ça donne un levier aux agents de sécurité pour intervenir auprès d’eux», explique le directeur, Dominic Besner.

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