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Des Nord-Montréalais préoccupés par la recrudescence de l’épidémie

Photo: Olivier Faucher/Métro

Alors que la métropole pourrait bientôt se retrouver en la zone orange en raison de la remontée des cas de COVID-19, Métro est allé à la rencontre de résidents de Montréal-Nord, secteur durement frappé par la première vague. L’inquiétude est au rendez-vous, mais le quartier a déjà fait preuve de résilience.

Le Québec a enregistré aujourd’hui 252 cas de coronavirus, dont 73 à Montréal. Une augmentation qui inquiète les autorités et les citoyens.

Dionny, un jeune homme de 21 ans, affirme qu’il a commencé à prendre «un petit peu plus» plus de précautions, en constatant la remontée des infections dans la province.

«Je lave plus mes mains. J’évite les rencontres sociales avec mes amis», dit-il.

Il craint par-dessous tout d’être un vecteur de contamination pour sa famille. «Mes parents sont assez vulnérables.  Je n’ai pas envie de le ramener [le virus] à maison par accident.»

Manoucheka, une mère de 33 ans, est préoccupée. Sa plus grande fille a récemment attrapé le coronavirus à l’école. «C’est plus pour nous les parents. On ne sait pas qui est à risque», lâche-t-elle.

Elle est toutefois optimiste quant à la résilience de son quartier, qui selon elle, a tiré de leçons de la première vague. «Je pense qu’on a appris, que les gens font plus attention. Dans le secteur où je suis, on se protège plus qu’ailleurs.»

Pas de relâchement pour certains

Éric, 49 ans, a la lourde responsabilité d’être aidant naturel auprès de sa mère de 75 ans. Pour lui, baisser la garde face au virus n’est pas une option.

«C’est sûr que c’est énervant, exprime-t-il. Je vois qu’il y a beaucoup de monde à l’hôpital, avec bien des cas à cause des bars.»

«Je ne serais surpris qu’il y ait une deuxième vague, affirme Éric. Il y a beaucoup de places où ils ne prennent pas leurs précautions», déplore-t-il.

Josée, 56 ans, affirme elle aussi qu’elle applique les mesures sanitaires avec la même rigueur depuis le mois de mars, même pendant l’été.

«Le virus était encore là [pendant l’été]. Il fallait être encore plus sensibilisé parce que c’est encore plus facile de se relâcher dans ce temps-là.»

«On est une grosse famille, ajoute Josée. Sans les rassemblements familiaux, c’est difficile. C’est le principal sacrifice. »

Ajustements à la hausse des données

La directrice de la santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin, a annoncé ce matin un ajout de 222 cas «qui n’avaient pas été comptabilisés dans les derniers jours.»

Montréal enregistre une moyenne de 90 cas quotidiens depuis quelques jours.

«Nous demeurons dans le jaune, a-t-elle affirmé. C’est assez stable dans les derniers jours.»

Dre Drouin a toutefois rappelé la fragilité de la situation dans laquelle se trouve la métropole.

«Nos cas augmentent. Le nombre de contacts par cas est de plus en plus important.»

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