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Les Ballons intensifs étend sa portée

Les Ballons intensifs étend sa portée
Le Pointelier Ernest Edmond a fondé LBI en 2009 Photo: Coralie Hodgson/Archives Métro Média

Cet été, l’organisme Les ballons intensifs (LBI) prévoit sortir des frontières montréalaises. Un projet pilote sera lancé à Longueuil, Laval et Québec afin d’offrir des camps d’été de basketball gratuits à des jeunes issus de milieux défavorisés, mais aussi de contrer les effets négatifs de l’arrêt des activités sportives.

«On reçoit beaucoup de messages de détresse de jeunes en milieu défavorisé depuis le début de la pandémie. On s’est dit qu’on va faire un effort pour offrir le service à plus de jeunes à l’été 2021, on veut faire une différence pour qu’ils puissent s’épanouir», soutient Ernest Edmond, fondateur de LBI, un organisme qui mène déjà des activités dans Pointe-aux-Trembles et Montréal-Nord, notamment.

Le projet pilote durera de deux à quatre semaines, mais pourrait s’étendre sur six semaines, « si tout va bien ». Une collecte de fonds se tiendra jusqu’à la fin janvier sur la plateforme La Ruche afin de financer les camps. Les fonds amassés seront égalés par le Secrétariat de la jeunesse.

Les camps gratuits Les Ballons intensifs ont été créés en 2009 à Pointe-aux-Trembles pour des jeunes qui n’ont pas les moyens d’aller dans des camps spécialisés. Ils sont également offerts depuis 2017 à Montréal-Nord et depuis 2018 à LaSalle.

Pandémie : un grand besoin de bouger

Si plusieurs jeunes souffraient déjà d’un manque d’accès à des activités sportives de qualité en raison de leur situation économique, la COVID a amplifié le problème, soutient M. Edmond.

«Dans les coins où on est, les parents sont plus susceptibles aux impacts néfastes de la COVID, de perdre de travail, de travailler dans des endroits à risques (…) Ça fait beaucoup à accumuler, en plus des activités parascolaires qui ont été annulées.»

L’été passé, LBI a tenu ses camps d’été à Montréal, mesures sanitaires en place. Avec l’arrêt des activités parascolaires et sportives, les camps ont été plus appréciés que jamais par les jeunes, croit M. Edmond.

« Ça s’est super bien passé, ça a fait du bien aux jeunes. (…) On n’a eu aucun cas [ de COVID ]. On aura maintenant une expertise pour l’été prochain! »

Des vidéos pour soutenir les jeunes

En parallèle de ce projet pilote, LBI travaille présentement sur la série vidéo, «Mon sport ma thérapie ». Une vingtaine de capsules ont été réalisées en partenariat avec les organismes My Mental Health Matters et Atelier Ali et ont commencé à être diffusées sur les réseaux sociaux.

De jeunes athlètes y témoignent des impacts de la pandémie sur leur fonctionnement, leurs entraînements, et donnent même des conseils aux autres jeunes pour rester actifs durant le confinement.

« On trouvait que la voix des jeunes qu’on dessert et leur perspective ne sont pas beaucoup vues. », soutient M. Edmond.

M. Edmond souhaite également susciter une réflexion sur les impacts négatifs de l’arrêt des activités sportives sur les jeunes.

«On veut voir : est-ce qu’on ne peut pas explorer d’autres options aussi? C’est ça le gros questionnement : est-ce qu’on est en train de taxer notre jeunesse québécoise?»

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