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Les Ballons intensifs: des jeunes intensément engagés

Le camp LBI dure 4 semaines cette année.
Le camp LBI dure 4 semaines cette année. Photo: Coralie Hodgson/Métro Média

La 11e édition du camp de basketball de l’organisme Les Ballons intensifs est lancée, offrant à des jeunes de Pointe-aux-Trembles provenant de milieux défavorisés l’opportunité d’améliorer leurs aptitudes sportives tout en s’engageant dans la communauté.

«Le basket, ça m’aide à oublier mes problèmes. C’est comme une thérapie, un peu » lance Lucas Toussaint.

Âgé de 14 ans, il rêve un jour de rejoindre les rangs de la NBA, ou de « vivre du Basket ». Il entame son deuxième été au camp, et apprécie que les entraîneurs poussent les jeunes «à donner leur 100%».

En effet, dès 6h30 du matin, six entraîneurs d’expérience sont sur le terrain de basketball du Parc Clémentine-De la Rousselière afin de donner des conseils techniques à des jeunes âgés entre 11 et 19 ans, et de les motiver « à jouer intensément».

«Aujourd’hui, j’ai reçu un coup de coude au visage. Mais j’ai le visage renforcé! » rigole Hilale Mohamed, 16 ans. «Ça arrive souvent. T’es trop dans la game» rajoute la jeune passionnée de basket.

Hilale Mohamed assiste au camp depuis qu’elle a 13 ans. «Ça me fait de nouveaux amis, de nouvelles connaissances. Ça me fait m’impliquer dans le bénévolat.», ajoute-t-elle.

Prendre sa place

Le camp gratuit Les Ballons intensifs a été mis sur pied pour des jeunes qui n’ont pas les moyens d’aller dans des camps spécialisés, souvent très coûteux.

Ernest Edmond, fondateur de l’organisme à but non lucratif, souhaite pourtant que les jeunes ne restent pas dans l’idée de recevoir de l’aide.

Il veut les voir s’engager au sein de leur communauté, et y prendre leur place.

«Ce groupe de jeunes n’est pas nécessairement bien représenté dans la communauté», affirme-t-il. «Leurs parents ne siègent pas au conseil de ville, au conseil d’établissement. Il n’y a pas cette culture de défendre les intérêts constamment.»

M. Edmond donne en exemple le fait que durant la pandémie, des paniers de basketball ont été enlevés, tandis que les buts de soccer sont restés en place.

«C’est plus facile de couper des choses à ces jeunes-là parce qu’ils ne se plaignent pas. Mais ça ne veut pas dire que c’est juste», lance-t-il.

Originaire de Pointe-aux-Trembles, Ernest Edmond a lancé LBI en 2009. Il a par la suite fait un certificat en gestion philanthropique à l’Université de Montréal, dans l’optique d’amener son organisme à un niveau supérieur. LBI a par la suite grandi, et offre aujourd’hui des camps de basket à Montréal-Nord et à Lasalle.

Un impact à long terme

Plusieurs jeunes reviennent au camp été après été. «Chaque année, on est éblouis de voir comment ils font du cheminement», s’exclame Clara Lonc, coordonnatrice des camps de Pointe-aux-Trembles.

Clara Lonc mentionne que beaucoup de jeunes qui font le camp s’impliquent dans le milieu communautaire une fois rendus à l’âge adulte.

Pour elle, le séjour au sein de Les Ballons intensifs leur permet d’apprendre à connaître le milieu communautaire, et à développer leur capacité à trouver des ressources.

Défi «Just Shoot it»

Cette année, l’implication des jeunes au sein de la communauté passe entre autres par le Défi Just Shoot it. L’objectif du défi: effectuer 100 000 lancers de panier, et récolter 30 000$ d’ici le 31 juillet.

Les participants solliciteront des dons à l’aide d’une plateforme de campagne de financement. En tout, 50% des fonds amassés seront donnés à des organismes communautaires.

Le projet, qui est ouvert à tous, a également vu des équipes collégiales se joindre à la cause.


Informations additionnelles sur le site de l’organisme

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