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Le taux de vaccination atteint 50% dans Montréal-Nord

Photo: Josie Demarais/Métro

Bien qu’il demeure parmi les plus faibles de la métropole, le taux de vaccination contre la COVID-19 à Montréal-Nord atteint enfin la barre du 50%. C’est une augmentation de 6 % depuis le début du mois de juin.

Seulement 43,8 % des résidents du quartier âgés de 12 ans et plus avaient reçu une première dose, selon les chiffres de la Santé publique datant du 1er juin. Pourtant, la proportion de cas confirmés dans l’arrondissement est la plus élevée à Montréal au cours des deux dernières semaines.

Interrogé par Métro, le CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal a indiqué qu’en date du 9 juin, le taux de vaccination globale à Montréal-Nord était de 50%.

«[Un mois plus tôt], Montréal-Nord avait un taux de vaccination de 30,5%. Nous avons donc gagné près de 20%, ce qui représente une amélioration considérable», estime Marie-Hélène Giguère, conseillère-cadre au bureau des relations avec les médias et affaires publiques du CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal.

Cette dernière ajoute que le taux est le même que celui d’autres secteurs aux données socioéconomiques et sociodémographiques comparables, comme Saint-Michel ou Parc-Extension.

Chez les Nord-Montréalais de 60 ans et plus, la proportion est d’environ 83%. Elle se chiffre à plus de 90% chez les 80 ans et plus.

Plus de cliniques permanentes

La mairesse suppléante de Montréal-Nord, Chantal Rossi, affirme que le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal travaille d’arrache-pied avec plusieurs organismes communautaires pour mettre en place des cliniques éphémères.

«La vaccination avance, mais visiblement nous devons en faire plus, croit l’élue. Le manque d’infrastructures et les problèmes d’accès aux soins de santé dans le secteur ont certainement un lien avec le faible taux de vaccination.»

La députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille, souhaite de son côté qu’il y ait davantage de cliniques permanentes et que plus d’heures pour la vaccination sans rendez-vous soient offertes à la population.

«C’est bien les cliniques éphémères, mais si on avait des lieux permanents dans les zones de défavorisation densément peuplées, ça pourrait certainement aider», croit l’élue libérale.

Rejoindre les gens sur le terrain

Parmi les obstacles nommés le plus souvent, il y a la «fracture numérique», la précarité et la barrière linguistique.

«Tous ces facteurs font en sorte que des résidents de notre territoire sont parfois moins enclins à consommer leurs soins et services de santé de manière traditionnelle, c’est-à-dire dans de grandes structures plus « institutionnelles », comme les cliniques de vaccination dites « de masse »», explique Mme Giguère.

La solution passe donc par une stratégie de communication «sur le terrain».

«Il faut vraiment aller vers les gens, insiste Mme Robitaille. Le CIUSSS a fait des efforts, mais il faut aller encore plus loin. Il faut vraiment travailler sur la communication terrain.»

Selon Mme Giguère, 26 travailleurs de quartier ont été embauchés par le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal pour faire de la sensibilisation dans les quartiers, en porte-à-porte ainsi que dans des endroits clés comme des entrées de supermarchés ou des stations de métro. Des outils d’information ont été également développés dans plusieurs langues. 

«À Montréal-Nord, nous joignons ainsi près de 4000 familles par semaine», affirme Mme Giguère.

Le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal mise également sur la vaccination des élèves du secondaire au cours des prochaines semaines. Un mot spécial leur sera donné le jour de leur vaccination afin qu’il soit remis à leurs parents pour les encourager à les imiter.

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