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Après la tempête, la Brigade neige en action

Trois jeunes en train de dégager l'entrée d'une maison.
Le projet en est à son troisième hiver à Montréal-Nord. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Qu’il y ait 10 centimètres au sol ou 30, la Brigade neige de Montréal-Nord est au rendez-vous pour dégager les escaliers et entrées des personnes âgées ou à mobilité réduite du quartier. Un moyen pour les jeunes de faire un peu d’argent tout en se sentant utiles.

Les soirs de tempête, une quinzaine de jeunes se réunissent au Centre des jeunes l’Escale et forment des équipes de deux ou trois.

Armés de pelles et vêtus de vestes fluorescentes, ils font la tournée des maisons sous leur responsabilité, prenant soin de prendre une photo avant et après le travail.

Ilyas Moutawakul, 16 ans, y voit un moyen de faire un peu d’argent de poche pendant l’année scolaire. «Ce n’est pas quelque chose de fou, mais ça ne me prend pas beaucoup de mon temps. Souvent, après deux heures, je peux rentrer chez moi», explique l’élève de 5e secondaire au collège Reine-Marie.

«C’est un peu comme une préexpérience de travail», souligne de son côté Shanly Rozier-Benoit, 18 ans, élève de 5e secondaire à l’école Calixa-Lavallée.

De voir qu’on a rendu service, qu’il n’y a plus de neige, c’est quand même satisfaisant.

Shanly Rozier-Benoit, tapajeur

18 ménages servis

Le service de déneigement est offert dès que cinq centimètres de neige s’accumulent au sol.

Pour 18 ménages composés de personnes âgées ou à mobilité réduite, le service est gratuit. Les jeunes sont payés grâce à une subvention de la Ville de Montréal.

Le Centre des jeunes l’Escale a aussi élargi le service à d’autres personnes qui ne respectent pas les critères de la Ville, mais qui paient pour le service.

«Tapajeurs»

À Montréal-Nord, la Bridage neige en est à sa troisième année, dans le cadre du projet TAPAJ (travail alternatif payé à la journée).

Les jeunes «tapajeurs» ne doivent pas nécessairement attendre une tempête de neige pour gagner quelques sous.

L’été, ils veillent à la propreté des ruelles. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, ils ont aussi sillonné l’arrondissement pour sensibiliser les gens aux mesures sanitaires en compagnie d’autres organismes communautaires.

«On est ouverts à d’autres contrats de services payés à la journée», souligne le nouveau coordonnateur du projet TAPAJ, Éric Uwintwaza.

Pour celui qui est arrivé du Burundi il y a six mois, ce premier hiver au Québec est un baptême de feu. «Je m’adapte», glisse en rigolant celui qui s’assure que les jeunes aient des contrats et, surtout, restent en sécurité.

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