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L’athlète olympien Claude Ferragne

Le 12 mai 1970, le Comité international olympique (CIO) annonçait que Montréal serait l’hôte des Jeux de la XXIe Olympiade de 1976. Neuf ans après l’Exposition universelle, Montréal avait une fois de plus l’occasion de recevoir les nations de la planète et de démontrer son savoir-faire.

Les Jeux olympiques d’été de 1976, jeux de la XXIe olympiade de l’ère moderne, ont été célébrés à Montréal, du 17 juillet au 1er août 1976 : 92 nations participantes, 6 084 sportifs (dont 1 260 femmes) prirent part à 198 compétitions sportives dans 21 sports. Un franc succès !

L’héroïne de ces jeux fut la gymnaste roumaine, âgée de 14 ans, Nadia Comaneci. Elle a été la vedette incontestée des Jeux. Elle accéda à la gloire en décrochant, aux barres asymétriques, la note maximale jamais atteinte de 10.0 points. Au total, elle obtient sept fois la note ultime.

Né le 14 octobre 1952,  fils de Lucien Ferragne et de Réjeanne Beaulieu, Claude Ferragne, un athlète – de 187 cm  et 75 kg. – prit part aux Jeux olympiques d’été en athlétisme dans la discipline du saut en hauteur. En 1967, âgé de 14 ans, Ferragne participa à sa première compétition en athlétisme, organisée par le Service des parcs et terrains de jeux de la Ville de Montréal, une compétition qui s’adressait aux jeunes de Montréal qui fréquentaient les terrains de jeux de Montréal. Après avoir essayé la course à pied où il manquait de rapidité, et le saut en hauteur, il choisit le saut en hauteur comme sport de prédilection. Avec peu de ressource financière et peu d’équipement, Claude Ferragne, à l’instar de bien des athlètes de cette époque, a dû faire des pieds et des mains pour parvenir au sommet de sa discipline.

Lors d’une compétition à Winnipeg, en 1969, il parvint à franchir la barre des 2.13 mètres. Dès lors, l’athlète a cru en ses chances de faire de la compétition de calibre international.

De 1969 à 1973, Ferragne participa à de nombreuses complétions internationales. Sa progression fut fulgurante. Le 23 mars 1973, au Forum de Montréal, le moment fort de la soirée fut sans contredit sa victoire. Il remporta la médaille d’or lors de la rencontre d’athlétisme Canada – URSS. En plus de monter sur la plus haute marche du podium, il parvint à s’attirer la faveur du public en hissant la nouvelle marque canadienne à 2.21 mètres, à son premier essai. Au saut en hauteur, Claude Ferragne fut le premier Canadien à franchir la barre des sept pieds (2,135 mètres). Cette nouvelle marque canadienne lui permit de devancer l’excellent sauteur soviétique Youti Tarmak et de remporter le trophée «La Presse», remis à l’athlète par excellence de la compétition. Claude Ferragne s’est hissé au rang des meilleurs sauteurs en hauteur des années 1970.

L’athlète obtient du succès aux Jeux du Commonwealth de 1974 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Il revint au pays avec une médaille de bronze au cou. Cette même année, il remporta la médaille d’or dans le cadre d’une rencontre d’athlétisme en salle opposant le Canada à la France. En 1975, il participa aux Jeux panaméricains de Mexico et se prépara en vue des Jeux olympiques de 1976 qui auraient lieu à Montréal. Déjà, il avait remporté la médaille d’or lors de rencontres en salle contre à l’Allemagne de l’Ouest et la Grande-Bretagne

Lors des Jeux olympiques de Montréal, l’entraîneur Michel Portmann originaire de Suisse, athlète aux Jeux olympiques de Mexico en 1968, agissait à titre d’entraîneur de Claude Ferragne. Docteur en physiologie de l’Université de Montréal, Portmann déclara « Mon rôle principal, est l’étude du mouvement humain, la motricité. Mon objectif ? Améliorer la performance humaine, les méthodes d’entraînement. Mon laboratoire? Tout stade où ont lieu les compétitions.»

La discipline de saut en hauteur attira particulièrement l’attention du public. En effet, la journée précédente de la compétition, le sauteur américain Dwight Stones avait affirmé qu’il détestait les Canadiens français. La déclaration de l’athlète américain avait fait la manchette. Le lendemain, lors du déroulement des qualifications pour la finale, l’Américain fut copieusement hué par les spectateurs entassés dans le Stade olympique. Quelques instants plus tard, Claude Ferragne fut invité à sauter, les spectateurs américains prirent une douce revanche en conspuant le sauteur canadien à son tour. À son deuxième essai, Ferragne réussit à franchir 2,16 mètres, Stone s’approcha pour le féliciter, l’athlète canadien refusa la main tendue. Lors de la finale, Ferragne ne put faire mieux qu’une douzième place alors que le Canadien Greg Joy passa à l’histoire en décrochant la médaille d’argent.

En 1978, deux ans après les Jeux de Montréal, Ferragne remporta la médaille d’or lors des Jeux du Commonwealth à Edmonton. À la fin de l’année 1978, lors du sixième gala de Sports Québec, Claude Ferragne reçut une mention spéciale en étant nommé « Athlète de la décennie » par l’organisme québécois. En 1980, son rêve de remporter une médaille olympique s’estompa lorsque le Canada fit connaître sa décision de boycotter les Jeux olympiques de Moscou.

Après sa carrière athlétique, Ferragne obtint son diplôme universitaire en éducation physique. Il enseigna cette discipline au Cégep d’Ahuntsic. En 1996, il fut intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec.

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