Une belle histoire d'esprit sportif

Pour sa quatrième participation à la grande compétition sportive pour personnes handicapées qui regroupe 4200 jeunes athlètes, l’école de Montréal-Nord a présenté des équipes de basketball et de soccer composées d’athlètes avec une limitation fonctionnelle du langage.

Il semble toutefois que l’équipe de soccer ait été sous-qualifiée de sorte que les joueurs ont affronté des jeunes beaucoup plus limités qu’eux.

« Le handicap de nos jeunes n’est pas visible. Ils sont meilleurs au soccer et au basket que bien des gens », explique l’entraîneur Hugo Carrière.

Par souci d’éthiques sportives, les jeunes ont donc laissé des chances à leurs adversaires en leur donnant le ballon dans les pieds.

« Les jeunes étaient déçus de ne pas avoir pris part à la compétition, mais nous sommes très fiers de ce qu’ils ont fait, insiste Julie Picard, éducatrice spécialisée. D’ailleurs, le Défi sportif les a complimentés sur leur attitude et leur a remis une médaille de bronze. »

Participer pour gagner

Pourtant, en participant à cette compétition, les jeunes étaient déterminés à gagner comme en témoigne le gardien de but de l’équipe de soccer qui rêve d’être recruté.

« On s’amuse en participant, mais je joue sérieusement quand même pour gagner », explique Camillo Gamara.

« Le message qui est véhiculé n’est pas la compétition avant tout, prévient toutefois Hugo Carrière, l’entraîneur de l’équipe de soccer. On essaie de leur montrer le respect des règles et des adversaires. »

L’équipe avait d’ailleurs de bonnes chances de terminer en tête du classement puisque l’année dernière, elle avait remporté les médailles d’argent avec une amère de 1-0 sur un tir de pénalité.

L’équipe de basketball qui avait aussi remporté l’argent en 2013 a terminé en troisième position cette année.

Événement bénéfique

Cette compétition est bénéfique pour les jeunes qui y développent principalement leur estime de soi et leur esprit d’équipe, selon Julie Picard, éducatrice spécialisée.

« On joue avec des personnes qu’on ne connaît pas et on apprend à les connaître et à travailler en équipe. On apprend à aimer le sport et à poursuivre nos rêves », croit Leonardo Perez Padro, un participant.

Le sport est aussi une occasion de créer de nouveaux liens entre les jeunes.

« J’aime jouer au basket parce que le sport d’équipe m’a permis de me faire de plein de nouveaux amis. J’aimerais pouvoir jouer avec une équipe des Spartiates [l’équipe qui représente son école] », affirme la basketteuse Ainan Mirza.

Avec le temps, la popularité du Défi sportif ne se tarit pas, bien au contraire.

« Chaque année, les jeunes demandent à s’inscrire. Ils se sentent chanceux de pouvoir y participer. Pour eux, c’est l’évènement de l’année », soutient Mme Picard.

Pour tous

Seulement une cinquantaine d’élèves des classes spécialisées ont eu la chance de faire partie des équipes de soccer ou de basketball. En préparation du Défi, les professeurs d’éducation physique ont dû faire des sélections.

Par contre, pour la première fois cette année, tous les élèves ont pu y prendre part en participant à la grande épreuve du marathon de 1 km.